Profil clinique et polygraphique de patients tunisiens porteurs d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) - 20/12/14
Résumé |
Le SAOS est une maladie fréquente, mais insuffisamment diagnostiquée. Il revêt des formes cliniques très variées et sa morbi-mortalité est principalement expliquée par les complications cardiovasculaires et métaboliques.
Objectifs |
Établir le profil clinique et polygraphique des patients présentant un SAOS.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective portant sur 80 patients suivis pour SAOS.
Résultats |
L’âge moyen des patients était de 51,8ans (femmes : 61,3 %). Quatre-vingt-cinq pour cent des patients étaient obèses avec un IMC moyen de 36,91kg/m2. L’obésité était de grade 3 dans 36,8 % des cas. Une HTA, un diabète type 2 et une dyslipidémie étaient notés respectivement dans 55 %, 23,8 % et 13,8 % des cas. Le ronflement, la fatigue matinale et la somnolence diurne étaient présents respectivement chez 98,8 %, 80 % et 73,8 % des patients. La nycturie et les pauses respiratoires nocturnes étaient notées respectivement chez 52,5 % et 53,8 % des patients.
Le SAOS était sévère (IAH≥30) dans 62,5 % des cas avec un index moyen de désaturation à 42,76/h. La SpO2 minimale moyenne était de 78,81 %. Le pourcentage moyen de temps passé avec une SpO2<90 % était de 13,9 %. L’IAH est corrélé positivement à l’index de désaturation (r=0,93, p=0,0001), à l’index de ronflement (r=0,26, p=0,01) et au pourcentage moyen de temps passé à spO2<90 % (r=0,72, p=0,0001). L’IAH est corrélé négativement à la SpO2 minimale (r=–0,58, p=0,0001). L’IMC est corrélé positivement à l’index de désaturation (r=0,29, p=0,008) et négativement à la SpO2 minimale (r=–0,24, p=0,026).
Conclusion |
Ces résultats soulignent l’importance d’une prise en charge adéquate de l’obésité pour réduire les comorbidités associées au SAOS.
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