Déterminer le phénotype d’acétylation du patient tuberculeux et proposer une adaptation posologique.
Une étude prospective analytique a été conduite dans les 2 services de pneumologie d’Abidjan en collaboration avec le laboratoire de pharmacologie clinique du CHU de Cocody, d’avril 2010 à mars 2011. Tous les patients présentant une tuberculose pulmonaire bacillifère de première atteinte ont été inclus sur les 2 sites. Le 1er jour du traitement, le dosage de l’isoniazidémie, 3heures après administration orale à jeun de l’isoniazide seul à la posologie de 5mg/kg, a été réalisé par chromatographie liquide haute performance. L’indice d’inactivation permettant de préciser le profil d’acétylation a été déterminé selon la méthode de VIVIEN.
L’isoniazidémie a été dosé chez 48 patients d’âge moyen de 33,1ans. Soixante-cinq pour cent des patients étaient des acétyleurs rapides et 35 % des acétyleurs lents, 19,3 % des acétyleurs rapides étaient en zone inefficace et 41,9 % en zone toxique, 94,1 % des acétyleurs lents étaient en zone toxique. L’ajustement des doses moyennes était de 7,09mg/kg/j pour les acétyleurs rapides et de 2,12mg/kg/j chez les acétyleurs lents. Les facteurs sociodémographiques et pathologiques n’influençaient pas le profil d’acétylation.
L’administration empirique de l’isoniazide fait courir des risques de surdosage chez les acétyleurs lents donc d’effets secondaires dose-dépendants et de sous-dosage chez les acétyleurs rapides à l’origine d’échecs thérapeutiques. La détermination du profil d’acétylation et l’ajustement des posologies restent importants dans certaines situations pathologiques.
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Publié par Elsevier Masson SAS.