Caractéristiques épidémiologique, diagnostique, thérapeutique et évolutive de la tuberculose ganglionnaire périphérique : à propos de 132 cas - 20/12/14
Résumé |
La tuberculose ganglionnaire est la localisation extra-pulmonaire la plus fréquente. Son diagnostic est relativement aisé mais elle pose souvent un problème thérapeutique. Cette étude rétrospective concerne 132 cas de tuberculose ganglionnaire périphérique colligés à l’UCTMR d’Alger centre durant 4ans (2010–2013). Son but était de décrire les particularités épidémiologique, diagnostique, thérapeutique et évolutive de cette localisation. L’âge moyen était de 34,93ans avec une prédominance féminine à 72 % (95 femmes, 37 hommes). Vingt patients avaient un antécédent de tuberculose : ganglionnaire (15 cas) et pulmonaire (5 cas). Vingt et un patients avaient une tare associée : HTA=7cas, goitre et diabète=4 cas chacun, ulcère gastrique=3 cas, sarcoïdose, RCH et asthme=1 cas chacun. Un patient était VIH+. L’atteinte cervicale était prédominante (73 %), fistulisée dans 48 % des cas. 26 patients avaient des localisations multiples. L’IDR à la tuberculine réalisée dans 84 % des cas était positive dans 80 % des cas. Le télé-thorax avait objectivé des ADP médiastinales : 11 cas et hilaires : 8 cas, des séquelles de TP : 28 cas. Le diagnostic était confirmé dans 88 % des cas par la cytoponction (57 %) et par l’histologie (31 %). Le traitement était 2RHZE/4RH dans 21 % des cas et 2RHZ/4RH dans 79 % des cas avec bonne tolérance dans 84 % des cas. Le taux de guérison était de 87 %. Quinze échecs ont été rapportés ayant nécessité une prolongation de la durée du traitement et 2 patients perdus de vue. La tuberculose ganglionnaire reste fréquente, de diagnostic aisé dans sa forme périphérique. Cependant, sa prise en charge est souvent difficile avec un taux d’échec entre 3–17 % (10 % dans notre série).
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