Apport de l’échographie dans l’exploration du diaphragme - 20/12/14
Résumé |
Le diaphragme est le muscle le plus impliqué dans la respiration. Son exploration morphologique repose habituellement sur la radiographie pulmonaire, la fluoroscopie, le scanner thoracique et l’IRM. Son fonctionnement est évalué par les épreuves fonctionnelles respiratoires classiques et la mesure des pressions maximales inspiratoires et expiratoires, la pression trans-diaphragmatique, voire un électromyogramme. L’échographie est une technique sous-développée en pneumologie. Elle offre pourtant de nombreux avantages : facile à mettre en œuvre, non irradiante, mobilisable au lit du patient en particulier lorsqu’il est invalide ou hospitalisé en soins intensifs ou en réanimation. Les résultats de l’exploration sont immédiats. Elle permet une étude morphologique mais aussi dynamique de chaque hémi-diaphragme ainsi que de précieux renseignements de son environnement thoracique (pleuro-pulmonaire) mais aussi sous diaphragmatique. Son champ d’exploration est extrêmement large : ascension de coupole, dyspnée au décours d’un accident vasculaire cérébral ou d’un acte chirurgical (thoracique ou abdominal), traumatisme de la route, diagnostic d’une parésie ou paralysie ainsi que le suivi de l’évolution de la pathologie et évaluation de sa mobilité au cours de la BPCO. Insuffisamment utilisée pour la pathologie pleurale, l’échographie l’est encore plus rarement pour évaluer la fonction diaphragmatique. Son apprentissage est pourtant simple à l’hôpital comme au cabinet en une trentaine d’examens. Le GECHO (groupe de travail de la SPLF créé en 2013) met actuellement toute son énergie pour diffuser cette technique indispensable à tous les pneumologues en France suivant ainsi les recommandations de la British Thoracic Society de 2010.
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