Évaluer par une étude multicentrique si le syndrome d’apnée-hypopnée obstructif du sommeil (SAH0S) et la courte durée de sommeil sont associés à une augmentation synergique du risque d’hypertension.
Deux mille deux cent soixante-dix patients évalués par polysomnographie pour une suspicion de SAHOS. Hypertension : pression artérielle (PA) systolique≥140mmHg et/ou une PA diastolique≥90mmHg et/ou la prise de médicaments anti-hypertenseurs. Courte durée de sommeil : temps de sommeil total (TST) à la polysomnographie<6h. SAHOS : index d’apnée hypopnée (IAH)≥5/h.
En considérant les patients avec un TST≥6h et sans SAHOS comme référence, l’odd ratio (OR) pour avoir une hypertension était de 1,759 (1,590–1,945) chez les patients avec un TST≥6h et un SAHOS, et de 2,367 (1,808–3,100) chez les court dormeurs avec un SAHOS, après un ajustement sur les données anthropomorphiques, les comorbidités, la somnolence, l’architecture du sommeil et le centre d’étude. La sévérité du SAHOS et la courte durée de sommeil sont associés à une augmentation cumulative du risque d’hypertension (p<0,0001). Le risque le plus élevé était observé chez les courts dormeurs avec un SAHOS sévère (IAH≥30/h) (OR=2,851 [1,820–4,467]).
Le SAHOS et la courte durée de sommeil sont associés à une augmentation cumulée du risque d’hypertension. De nouvelles études sont nécessaires pour déterminer si l’optimisation de la durée du sommeil pourrait contribuer à diminuer la PA chez les patients ayant un SAHOS.
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Publié par Elsevier Masson SAS.