Intérêt de la mesure du NO exhalé dans l’exploration de la toux chronique de l’adulte - 20/12/14
Résumé |
La mesure du monoxyde d’azote dans l’air exhalé (FeNO) est actuellement proposée pour évaluer l’inflammation bronchique à composante éosinophilique. Néanmoins, sa place dans le bilan étiologique de toux chronique n’est pas établie. L’objectif de cette étude était d’apprécier, dans une population de tousseurs chroniques, la prévalence des patients avec FeNO élevée et de décrire leurs caractéristiques cliniques, étiologiques et fonctionne.
Méthodes |
Cent patients adressés pour bilan de toux chronique (toux persistante depuis plus de 8 semaines) ont eu une mesure de FeNO. Ils ont systématiquement bénéficié, en première ligne, d’une imagerie thoracique et d’une spirométrie ou d’une pléthysmographie.
Résultats |
Vingt-cinq patients avaient une FeNO élevée (>25ppb). Pour 4 d’entre eux, un diagnostic spécifique a été retenu après le bilan de 1re intention. Parmi les 21 patients restant, 3 ont été considérés comme asthmatiques et 6 patients comme ayant une toux équivalent asthme. Les 12 patients restants avaient un test à la métacholine négatif et ont bénéficié d’une corticothérapie inhalée. Une amélioration a été observée pour 10 d’entre eux.
Conclusion |
L’originalité de ce travail est de placer la mesure du NO exhalé en première ligne au même niveau que l’imagerie thoracique et que les explorations fonctionnelles simples dans le bilan initial d’une toux chronique. Cette stratégie permet de repérer les patients à FeNO élevée pouvant faire l’objet d’explorations complémentaires réduites et non invasives et d’un test thérapeutique aux corticoïdes inhalés le plus souvent efficace.
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