L’échographie pulmonaire, un outil d’avenir pour le kinésithérapeute - 20/12/14
Résumé |
L’échographie pulmonaire permet d’évaluer 3 grands organes de l’appareil respiratoire intéressant le kinésithérapeute : la plèvre, le parenchyme pulmonaire et le diaphragme. L’échographie pulmonaire peut se réaliser à l’aide d’un appareil non sophistiqué, équipé d’une sonde microconvexe. L’image du poumon normal comprend le signe de la chauve-souris, les lignes A et le signe du bord de mer. Sept autres signes de base permettent d’évaluer différentes situations pathologiques : la pleurésie, le pneumothorax, le syndrome alvéolo-interstitiel et les consolidations pulmonaires. L’échographie permet également de visualiser le diaphragme et d’évaluer sa mobilité et sa contractilité. À l’aide de l’échographie pulmonaire, le kinésithérapeute peut évaluer la nature des troubles de la ventilation (pneumopathie, atélectasie, œdème pulmonaire) et donc préciser l’indication à la kinésithérapie et définir les modalités du traitement. La modification des signes échographiques permet d’évaluer l’efficacité ou non de la kinésithérapie. L’échographie permet en effet de suivre l’évolution d’une consolidation pulmonaire (réaération pulmonaire), de préciser la nature d’un épanchement pleural et d’en mesurer son volume. L’évaluation échographique du diaphragme permet au kinésithérapeute de diagnostiquer et suivre la récupération d’une dysfonction diaphragmatique. L’utilisation de l’échographie pulmonaire en kinésithérapie respiratoire nécessite la compréhension des principes et limites de l’échographie appliquées au thorax ainsi que de solides connaissances en physiopathologie pleuropulmonaire. Elle offre de nombreuses perspectives en pratique clinique, en documentant les déficiences à traiter, et en recherche clinique.
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