Pleurésies malignes révélatrices d’un cancer - 20/12/14

La pleurésie est un motif fréquent de consultation en pneumologie, elle est due à plusieurs causes, d’où la nécessité d’un diagnostic étiologique. Le but de notre travail est d’évaluer la proportion des pleurésies révélatrices d’un cancer intra- ou extra-thoracique sur l’ensemble des pleurésies malignes et d’en préciser leurs étiologies ainsi que leur pronostic. Nous avons mené une étude rétrospective entre janvier 2013 et juillet 2014, en s’intéressant aux patients ayant une pleurésie maligne retenue sur étude du liquide pleural ou des ponctions biopsies pleurales. Nous avons distingué deux groupes, le groupe A : les pleurésies révélatrices d’un cancer non connu et le groupe B des pleurésies métastatiques d’un cancer connu. Sur un total de 209 cas, la pleurésie a été révélatrice d’un cancer chez 85 patients (40,6 %), on a retrouvé une prédominance masculine (69 %) dans ce groupe A, avec un sex-ratio de 1,36 contre 0,42 dans le groupe B (p<0,01). Les étiologies prédominantes dans le groupe A étaient le carcinome bronchogénique (61 patients soit 71 %) dont 76 % étaient des adénocarcinomes contre 81 % dans le groupe B, suivi des lymphomes (12 patients soit 24,7 %) contre 10 % dans le groupe B, des cancers gynécologiques (10 cas soit 11,7 %) contre 04 % dans le groupe B, et des cancers d’autres origines (7 patients soit 8,2 %) contre 05 % dans le groupe B. La médiane de survie dans le groupe A est de 6,5 mois contre 18 mois dans le groupe B (p<0,01). Les pleurésies révélatrices d’un cancer représentent 41 % de l’ensemble des pleurésies malignes. Leur origine principale est le cancer du poumon chez l’homme et les cancers pulmonaires et gynécologiques chez la femme.