Prise en charge du mal de Pott au CHU de Tlemcen - 20/12/14

La tuberculose ostéo-articulaire demeure fréquente en Algérie, puisqu’elle se place au 4^e rang des localisations extra-pulmonaires tuberculeuses. Le but de cette étude est d’étudier le profil épidémiologique, clinique ainsi que l’impact du retard diagnostique sur les résultats thérapeutiques. Il s’agit d’une étude prospective sur quatre ans (2009–2013), portant sur 27 cas de mal de Pott, colligés au CHU de Tlemcen. Il s’agit de 16 femmes et de 11 hommes, d’âge moyen de 39ans (écart : 18–67). Le délai moyen de consultation était de 13 mois. Le contage tuberculeux était présent chez 7 patients. La symptomatologie dominante était les rachialgies chez 19 patients. L’IDRt était positive dans 21 cas. L’atteinte lombaire était constatée dans 21 cas, dorsale dans 05 cas et cervico-dorsale dans un cas. Le diagnostic de mal de Pott, évoqué d’emblée sur les données de l’imagerie notamment la TDM et/ou IRM et confirmé dans 9 cas (7 biopsies rachidiennes scannoguidées et 2 cas de Pott compliqués de compression médullaire aiguë et opérés). Tous les patients ont été traités par les antituberculeux et une immobilisation, avec une durée moyenne de 12 mois (écart : 6–14 mois). En fin du primo traitement, cinq patients ont gardé des séquelles rachidiennes invalidantes ayant nécessité un geste chirurgical complété par une nouvelle cure de 6 mois par les antituberculeux. Le mal de Pott reste une pathologie fréquente dans les pays endémiques et le retard diagnostique constitue la principale cause des cas compliqués, constaté chez la majeure partie des patients opérés.