Le diagnostic de la tuberculose cutanée (TC) demeure difficile en raison du polymorphisme des tableaux anatomocliniques et de la multiplicité des diagnostics différentiels et surtout de la difficulté d’isoler le Mycobacterium.
Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur dossiers de patients suivis pour tuberculose cutanée au centre de diagnostic et traitement des maladies respiratoires entre janvier 2005 et juin 2015.
Nous avons colligé 37 patients, la moyenne d’âge était de 44,6ans ; le sex-ratio était de 5H/2F. Le contage a été retrouvé dans 32,4 % des cas, 5 patients étaient diabétiques, 3 patients étaient VIH+. Aucun patient n’avait un antécédent de tuberculose. Les formes cliniques se répartissaient comme suit : gommes dans 35,2 % des cas, scrofulodermes dans 21,6 % des cas, lupus tuberculeux dans 13,5 % des cas, chancre tuberculeux dans 10,8 % des cas, érythème induré dans 10,8 % des cas, lésions papulonécrotiques dans 5,4 % des cas et des placards cutanés dans 2,7 % des cas. Il s’agissait de tuberculose multifocale dans 2 cas. L’intradermoréaction à la tuberculine était positive dans 45,9 % des cas. La biopsie cutanée a montré un granulome tuberculoïde au centre nécrosé dans 100 % des cas. Tous les patients ont reçu un traitement antibacillaire avec une bonne amélioration clinique.
La tuberculose cutanée est encore fréquente dans notre pays. Les aspects cliniques étant multiples, la biopsie cutanée est recommandée devant toute lésion cutanée chronique et traînante.
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Publié par Elsevier Masson SAS.