La tuberculose urogénitale est une localisation assez rare de l’infection par le bacille tuberculeux. La symptomatologie urinaire peu spécifique est responsable parfois du diagnostic tardif.
Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 23 cas de tuberculose urogénitale colligés au centre de diagnostic de la tuberculose et des maladies respiratoires Casa-Anfa sur une période de 3ans.
Il s’agit de sept hommes et trois femmes. La moyenne d’âge était de 38ans (27–58ans). Dans les antécédents, on trouve le tabagisme dans deux cas, le diabète et l’hypertension artérielle dans un cas chacun. La symptomatologie clinique était dominée par la fièvre et l’altération de l’état général dans tous les cas, suivie par les brûlures mictionnelles dans douze cas et la douleur lombaire dans quatre cas. Cinq patients avaient une tuberculose pulmonaire associée. L’imagerie urinaire (échographie, urographie intraveineuse et uroscanner) montrait des lésions compatibles avec une atteinte tuberculeuse dans onze cas. La confirmation diagnostique était basée sur la mise en évidence du bacille de Kock (BK) dans les urines dans 11 cas, la présence d’un granulome tuberculoïde avec nécrose caséeuse sur biopsie vésicale dans cinq cas, et sept hommes avaient une atteinte des organes génitaux externes. Le traitement antibacillaire était démarré dans tous les cas. Cinq patients avaient bénéficiaient de la mise en place d’une sonde Double J afin d’éviter une sténose urétérale. L’évolution était favorable dans 22 cas. Un patient avait présentait une rechute tuberculeuse.
Nous insistons sur le diagnostic précoce et la prise en charge adéquate de la tuberculose urogénitale afin d’éviter les complications redoutables notamment l’insuffisance rénale.
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Publié par Elsevier Masson SAS.