S'abonner

BPCO or not BPCO ? La réponse dans le VEMS - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.386 
A. Guillien 1, , M. Puyraveau 2, T. Soumagne 3, M. Veil-Picard 3, P. Roux 3, F. Claudé 3, S. Guillot 4, F. Rannou 5, P. Berger 6, F. Mauny 2, J. Laplante 7, J.C. Dalphin 8, B. Degano 9
1 EA3920, Besançon, France 
2 Centre de méthodologie clinique, Besançon, France 
3 Pneumologie, Besançon, France 
4 EFR, Rennes, France 
5 EFR, Brest, France 
6 EFR, Bordeaux, France 
7 Mutualité sociale agricole, Besançon, France 
8 Pneumologie, UMR CNRS chrono-environnement, Besançon, France 
9 Pneumologie, EA 3920, Besançon, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

La définition actuelle de la BPCO est basée sur la présence de symptômes associée à un critère spirométrique (obstruction bronchique persistante après inhalation de bronchodilatateur [BD]). Cependant, la plupart des études épidémiologiques ne tient compte que du critère spirométrique pour définir la BPCO. Lorsqu’une obstruction bronchique persistante est identifiée lors d’un dépistage, les éléments qui différencient les sujets symptomatiques (BPCO) des sujets asymptomatiques (OBS) sont peu connus.

Méthodes

À l’occasion d’un dépistage en population rurale portant sur 5095 sujets, une obstruction bronchique persistante (VEMS/CVF<LLN après BD) a été identifiée chez 128 sujets. Les données concernant les symptômes et le tabagisme ont été recueillies via un auto-questionnaire. Les sujets BPCO devaient avoir au moins un des symptômes suivants : toux chronique, expectoration chronique, dyspnée (mMRC1).

Résultats

Entre le groupe BPCO (n=75) et le groupe OBS (n=53), la répartition en âge et en sexe était identique (85 % et 75 % d’hommes BPCO et OBS, respectivement, p=0,29 ; 58±10 et 59±9ans, respectivement, p=0,91). La proportion de non-fumeurs était la même dans les deux groupes (environ 35 %) mais les BPCO avaient un tabagisme cumulé plus élevé (21±4 vs 11±15paquets-années ; p=0,01). L’IMC dans le groupe BPCO était plus élevé (27,9±5,5 vs 24,5±4,2kg/m2 ; p<0,01). Le rapport VEMS/CVF était plus bas chez les BPCO que chez les OBS (57,6±8,0 vs 61,4±4,9 % ; z-score : −2,63±0,74 vs −2,23±0,48 ; p<0,01). Les OBS avaient un VEMS post-BD plus élevé (2,65±0,69 vs 2,11±0,73L, p<0,001). Le VEMS moyen des OBS était normal car supérieur à LLN (z-score : −1,33±0,81) alors qu’il était anormal chez les BPCO (z-score : −2,24±1,09). La proportion de sujets ayant un VEMS anormal (z-score<−1,64) était de 68 % dans le groupe BPCO et de 36 % dans le groupe OBS (p<0,001).

Conclusion

Bien qu’ayant un rapport VEMS/CVF<LLN, les sujets asymptomatiques détectés par dépistage ont majoritairement un VEMS normal.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 33 - N° S

P. A186-A187 - janvier 2016 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Impact des micro-organismes de l’habitat sur le développement de la BPCO (cohorte BALISTIC)
  • A. Naegele, G. Reboux, M. Veil-Picard, M. Betobol, J. Laplante, I. Annesi-Maesano, N. Roche, B. Degano, A. Bellanger, S. Roussel, L. Millon, J. Dalphin
| Article suivant Article suivant
  • Test de Stepper de 6 minutes : un test de terrain valide pour l’évaluation de la tolérance à l’exercice des patients BPCO
  • C. Riquier, J. Grosbois, B. Wallaert