Devant la fréquence croissante du pneumothorax spontané ainsi que sa gravité, la conduite à tenir doit être édifiée devant l’urgence thérapeutique et à long terme. L’objectifde notre étude est de décrire les différents aspects épidémiologiques, radio-cliniques et thérapeutiques du pneumothorax spontané, d’évaluer l’efficacité de l’exsufflation à l’aiguille et hiérarchiser les procédés thérapeutiques du plus au moins invasif.
Analyse rétrospective portant sur 177 patients hospitalisés au niveau du CHU de Constantine (Algérie) pour la prise en charge d’un pneumothorax spontané. Recenser les paramètres les plus significatifs de cette pathologie (âge, sexe, profil clinique et radiologique), la conduite à tenir et ses résultats.
L’âge moyen des patients était de 38ans (16–85ans), avec une durée d’hospitalisation moyenne de 12jours. Soixante-neuf pour cent étaient fumeurs avec une médiane de 21 paquets-année. On a retrouvé des antécédents de BPCO dans (4,5 %) des cas, d’emphysème dans (14 %) des cas, de fibrose pulmonaire dans (1,7 %) des cas, 1 seul cas d’asthme et dans 69,4 % des cas aucun antécédent n’a été retrouvé. La dyspnée a été retrouvée dans (50,3 %) des cas, la cyanose dans (2,25 %) des cas et 1 seul cas de pneumomédiastin. 88,1 % de pneumothorax complet, 11,9 % de pneumothorax incomplet et dans 1,7 % l’atteinte était bilatérale. On a relevé un taux de réussite de 6,66 % lors du repos strict, 78 % lors de l’exsufflation, 7,9 % drainés d’emblée et 4,5 % traités par chirurgie.
Le pneumothorax spontané primitif reste le plus fréquent, notre étude suggère que l’exsufflation est une attitude thérapeutique efficace, simple et peu invasive, permettant d’épargner un nombre important de drainages et de complications.
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Publié par Elsevier Masson SAS.