Cette enquête a eu pour but de dépister la BPCO dans une population vivant en ZUS afin d’en optimiser la prise en charge suivant les recommandations actuelles et de proposer une aide à l’arrêt du tabac aux patients BPCO fumeurs.
Le dépistage volontaire s’est déroulé dans les « quartiers nord » (ZUS) de Clermont-Ferrand sur 4ans ; il a lié le dispensaire Émile-Roux, centre expert en pneumologie préventive et tabacologie, la CPAM 63, les Ateliers Santé Ville et le CDMRT 63. Les troubles ventilatoires obstructifs (TVO) ont été dépisté au moyen d’un Néo 6 (VEMS/CVF≤70 % constants sur 3 essais). Préalablement des données sociologiques ont été recueillies : âge (A), sexe, statut tabagique (T) : consommation en paquets-années (PA) et journalière (C/J), la dépendance tabagique (Fagerström : FTND), le niveau de précarité sociale (EPICES). L’identification d’un TVO induisait une consultation de pneumologie (avec exploration fonctionnelle pléthysmographie).
Sur 844 personnes dépistées (SR=0,85), les femmes (53,8 % ; à M=48ans ; EPICES M=54 ; T=29,51 % ; PA M=16 ;C/J M=15 ; FTND M=5) présentaient une BPCO dans 6,1 % des cas ; 10,2 % ont tenté d’arrêter de fumer (recommandations des experts), dans 25 % des cas, elles étaient en arrêt à 6 mois. Les hommes (46,2 % ; à M=56ans ; EPICES M=48 ; T=56,6 % ; PA M=24C/J M=21 ; FTND M=6) présentaient une BPCO dans 9,7 % des cas ; 17,2 % ont tenté l’arrêt avec un taux d’abstinence à 6 mois de 26,3 %. Conjointement au sevrage, une action d’éducation thérapeutique du patient a permis d’induire et d’optimiser la prise en charge de la BPCO.
Cette action menée au sein d’une population en situation de précarité sociale a permis de diagnostiquer des BPCO méconnues et de proposer une prise en charge conjointe de la maladie bronchique et du tabac au sein d’une même structure médicale experte de proximité.
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Publié par Elsevier Masson SAS.