Profil clinique et allergogénique de la sensibilisation aux acariens - 21/12/15

Dans la littérature, plusieurs articles ont trait à l’allergie aux acariens. Ils représentent les pneumallergènes majeurs ubiquitaires retrouvés dans l’habitat, induisant une allergie per-anuelle.

Nous avons recensé 2650 patients allergiques aux acariens qui ont consulté à l’hôpital des FSI sur une période de 5ans. Ces patients représentaient (68,6 %) des patients allergiques dont les tests cutanés étaient positifs à au moins un allergène. Tous ces patients ont eu une enquête allergologique comportant une anamnèse, un bilan biologique et des tests cutanés par prick-test.

Sur les 2650 patients allergiques aux acariens, 1738 étaient représentés par des adultes (65,5 %) dont 685 femmes et 912 par les enfants (34,4 %). 81,6 % avaient un Phadiatop positif avec dans 91,3 % des cas un RAST positif aux acariens. La concordance entre l’anamnèse et les tests cutanés positifs aux acariens était de 89,8 %. Le profil clinique montre la prédominance de la rhinite 86,6 %, suivie de l’asthme 63,1 %, ensuite la conjonctivite 40,8 % et enfin les dermatoses 4,4 %. L’allergie isolée aux acariens représente 45,1 % des allergènes. Les acariens se répartissent en 76,1 % pour l’association des deux acariens, 17,2 % pour le D. pteronyssinus seul et 6,6 % pour le D. farinae seul. Les associations allergéniques sont représentées en chef de file par les pollens 31,7 %, les poils d’animaux 19,6 %, les blattes 19 %, les moisissures 9 % et le Candida albican 8 %.

Notre travail confirme la fréquence de l’allergie aux acariens. Cette allergie se caractérise par la positivité fréquente du Phadiatop et du RAST. Cliniquement, on note la prédominance de la rhinite suivie de l’asthme. L’association de la sensibilisation simultanée des 2 acariens (D. pteronyssinus et D. farinae) confirme l’allergie croisée entre ces 2 allergènes.