Accouchement extrahospitalier et complications - 30/08/16

L'accouchement impromptu extrahospitalier est souvent rapide et eutocique. Les scores SPIA et Malinas A sont des outils d'aide à la décision pour évaluer l'imminence de l'accouchement. Il ne faut pas envisager la réalisation de l'accouchement au cours du transport. L'installation de la patiente doit permettre de faire coïncider au mieux l'axe ombilico-coccygien d'engagement et de descente de l'enfant, et l'axe de poussée utérine plus oblique en avant. Celui qui assiste l'accouchement doit être positionné plus bas que le périnée afin d'aider au dégagement des différents diamètres du fœtus dans l'axe ombilico-coccygien. La parturiente ne doit pousser que lors des contractions, jusqu'à trois efforts par contraction, en expiration prolongée plutôt qu'en apnée à glotte fermée. La délivrance dirigée (5 à 10 UI d'oxytocine, par voie intraveineuse directe en au moins 1 minute ou en intramusculaire, dès la sortie complète de l'enfant) est la meilleure prévention de l'hémorragie de la délivrance. Le diagnostic d'hémorragie du post-partum repose essentiellement sur l'examen clinique de la patiente et la vigilance de l'équipe soignante. Lors d'un accouchement par le siège, il faut savoir attendre, ne pas toucher, ne faire pousser que lorsque le siège apparaît à la vulve, ne pas tirer et se contenter de soutenir le bassin du bébé qui vient s'asseoir dans les mains de l'opérateur. Le transport de la mère et du nouveau-né doit être sécurisé. Il faut établir les formalités administratives et réglementaires. La connaissance de la mécanique obstétricale et une formation pratique sont indispensables, l'absence d'improvisation est la règle.