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Profil clinique, thérapeutique et évolutif des pneumothorax spontanés - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.243 
A. Zegmout , N. Tiresse, H. Souhi, H. El Ouazzani, A. Rhorfi, A. Abid
 Service de pneumologie, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le pneumothorax spontané se définit par la présence pathologique d’air dans l’espace pleural. Il peut être primitif ou secondaire à une pathologie pulmonaire sous-jacente dont la plus fréquente est la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). L’évolution est souvent favorable, mais le risque de récidive reste fréquent. Le but de ce travail est de déterminer le profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif des pneumothorax spontanés et d’étudier les éventuels facteurs prédictifs de récidive.

Méthodes

Etude rétrospective de 263 dossiers de patients hospitalisés pour pneumothorax spontané entre janvier 2008 et décembre 2015, colligés au service de pneumologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat.

Résultats

L’âge moyen était de 47 ans, avec une nette prédominance masculine. Une recrudescence saisonnière estivale et hivernale était notée. Un tabagisme chronique était retrouvé dans 88 % des cas. Le pneumothorax était secondaire à la BPCO dans 43 % des cas et à la tuberculose pulmonaire dans 22 % des cas. Le pneumothorax était unilatéral total dans 89 % des cas, unilatéral partiel dans 7 % et bilatéral dans 4 % des cas. Le côté droit était atteint dans 57 % des cas. Un pneumomédiastin était associé chez 3 patients. Un drainage thoracique était réalisé d’emblée dans 95 % des cas. Une exsuflation dans 3 % des cas et un repos strict était indiqué dans 2 % des cas. La durée moyenne de drainage était de 12±6jours. Trente-huit de nos patients ont présenté une récidive dans un délai moyen de 10 mois. La chirurgie (résection de bulles et décortication) était indiquée dans 24 % des cas. L’évolution était globalement satisfaisante hormis la survenue de deux décès.

Conclusion

À travers cette étude, nous insistons sur les difficultés de prise en charge du pneumothorax spontané secondaire, dont le risque de récidive est important à cause de l’état pathologique des poumons sous-jacents. D’où l’intérêt de la lutte antitabac et l’aide au sevrage tabagique ainsi qu’une approche pluridisciplinaire par les pneumologues et les chirurgiens thoraciques afin de décider du traitement optimal garant d’un résultat favorable à court et à long termes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A107 - janvier 2017 Retour au numéro
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