S'abonner

Facteurs prédictifs de transfert en réanimation au cours d’une hospitalisation pour exacerbation aiguë de BPCO - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.379 
A. Ben Saad , S. Blel, S. Cheikh Mhamed, S. Jaballi, H. Mribah, M. Hafsa, S. Joobeur, G. Trigui, N. Fahem, N. Rouatbi, A. El Kamel
 CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

L’hospitalisation en réanimation pour exacerbation aiguë de BPCO constitue un tournant dans le cours évolutif de la maladie.

Objectifs

Déterminer les facteurs prédictifs de transfert en réanimation au cours d’une hospitalisation (H) pour exacerbation aiguë de BPCO.

Méthodes

Étude rétrospective sur les dossiers des patients porteurs de BPCO hospitalisés à notre service pour EABPCO durant une période de 24 ans (1990–2014). Nous avons comparé 2 groupes : G1 : patients hospitalisés une ou plusieurs fois pour exacerbations sévères dont au moins une H ayant nécessité le transfert en réanimation (96 patients, 8,6 %), G2 : pas de transfert en réanimation (1023 patients, 91,4 %).

Résultats

L’étude a inclus 1119 patients BPCO avec un âge moyen de 67 ans. Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, le genre et l’intensité de l’intoxication tabagique entre les 2 groupes. Les patients de G1 sont plus symptomatiques que le groupe 2 (mMRC2 : 89 % vs. 61 %, p<0,001), sont plus souvent Gold 3 et 4 (92 % vs. 68 %, p<0,001), ont une CVF plus basse (p<0,001), un VEMS plus bas (0,94 vs. 1,18 L, p<0,001), ont une obstruction bronchique plus sévère (VEMS/CVF=53 % vs. 58 %, p<0,001), une PaO2 plus basse (59 vs. 69mmHg, p<0,001) et une PaCO2 plus élevée à l’état de base (46,5 vs. 40mmHg, p<0,001). Les patients du G1 sont plus exacerbateurs que G2 (3,96, 2,68 EA/an ; p<0,001) avec plus d’antécédents d’hospitalisation en pneumologie, en réanimation et de recours à la VNI et la ventilation mécanique (p<0,001). Les EA sévères du G1 sont caractérisées par un pH plus bas (7,33, 7,38 ; p<0,001), PaO2 plus basse (51, 60mmHg ;<0,001) une capnie élevée (52, 42mmHg ; p<0,001), CRP plus élevée (110, 81 ; p<0,001) et plus d’exacerbations dues aux pyocyaniques (15 %, 5 % ; p=0,003). L’évolution du G1 était caractérisée par l’IRC (94 % vs 52 % ; p<0,001), un recours plus fréquent à l’Old (40 % vs. 13 %, p<0,001) et une médiane de survie significativement plus basse (48 vs. 72 mois, Log Rank=0,001 ; Breslow=0,026).

Conclusion

L’altération de la fonction respiratoire, la fréquence des exacerbations et leur sévérité constituent des facteurs prédictifs de transfert en réanimation avec des conséquences péjoratives.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 34 - N° S

P. A160 - janvier 2017 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Caractéristiques cliniques radiologiques et fonctionnelles des fumeurs et ex-fumeurs symptomatiques sans BPCO
  • M.A. Bennani, S. Chahraoui, S.A. Boukhari, S. Kebbati, M. Guermaz
| Article suivant Article suivant
  • Corrélation entre l’IMC et la sévérité de la BPCO : à propos de 1430 patients
  • A. Ben Saad, S. Blel, H. Mribah, G. Trigui, S. Joobeur, S. Jaballi, N. Fahem, M. Hafsa, S. Cheikh Mhamed, N. Rouatbi, A. El Kamel