Évaluation des connaissances sur le tabagisme des élèves scolarisés en zone urbaine africaine - 11/01/17

Le tabagisme est l’intoxication de l’organisme par le tabac, c’est un réel problème de santé publique. Il est la principale cause de décès évitable dans le monde, et les pays émergents constituent un terrain propice à son développement. L’objectif de cette étude était d’évaluer les connaissances des élèves sur le tabagisme en milieu scolaire urbain.

Nous avons mené une enquête d’évaluation des connaissances sur le tabagisme des élèves des établissements scolaires secondaires d’enseignement général et technique de la ville de Yaoundé ; de janvier à juin 2016 (6mois). Notre questionnaire a été inspiré de l’étude de la global tobacco surveillance system. Leurs connaissances s’étaient évaluées sur la définition du tabagisme, les types de tabac fumé et non fumé, la différence entre tabagisme actif et passif, les maladies liées au tabagisme et la loi antitabac.

Nous avons retenu 632 élèves, le sex-ratio était de 0,9 en faveur des garçons. L’âge moyen était de 15.3ans avec les extrêmes de (11–26ans). La tranche d’âge la plus représentée était celle de 10–15ans soit 356 élèves (56,3 %). Concernant la définition du tabagisme, nous avons obtenu 340 (53,8 %) bonnes réponses, 105 (16,6 %) mauvaises réponses et 187 (29,6 %) abstention. Sur les types de tabac fumé, 208 élèves (32,9 %) n’avaient donné aucune bonne réponse sur les 4 attendues alors que 28 (4,4 %) avaient trouvé les 4 types. Quant aux types de tabac non fumé, 588 élèves (93,03 %) n’avaient trouvé aucun sur les 3 attendus alors que3 élèves (0,5 %) avaient trouvé les 3. Pour ce qui est de la différence entre les tabagismes actif et passif, 509 élèves (80,5 %) n’avaient pas répondu, 92 (14,6 %) avaient des réponses fausses et 31 (4,9 %) avaient trouvé la réponse juste. À la question « le tabac fumé cause-t-il des problèmes graves ? », 610 élèves (96,5 %) avaient répondus « oui ». Pour 296 (92,2 %) élèves, parmi ces pathologies les cancers étaient les plus cités suivis des crises cardiaques. À la question « le tabac non fumé entraîne-t-il des maladies graves ? », 181 (28,6 %) oui, 44 (7 %) non et 407 (64,4 %) d’abstention. L’existence d’une loi antitabac était connue de 275 (43,5 %) élèves.

Le niveau des connaissances des élèves sur le tabagisme en zone urbaine africaine est peu satisfaisant bien que 96,5 % savent que le tabac nuit gravement à la santé, d’où la recommandation d’un module d’enseignement sur ce fléau dans nos lycées et collèges.