Les arthralgies sont un effet secondaire fréquent de l’immunothérapie et en particulier des anti-PD-1 dont le nivolumab (5–13 %). Quelques cas de polyarthrites rhumatoïdes acquises sous NIVOLUMAB ont été décrits dans la prise en charge du mélanome. Aucun cas n’a à notre connaissance été rapporté en oncologie thoracique.
Nous décrivons le cas d’un patient traité pour un adénocarcinome pulmonaire métastatique en deuxième ligne par nivolumab qui a développé une polyarthrite rhumatoïde.
Ce patient de 59ans, en bon état général avait pour antécédent un tabagique actif à 45PA, une HTA, une cardiopathie ischémique stentée et un diabète. Il a été diagnostiqué d’un adénocarcinome pulmonaire K-RAS muté métastatique osseux et hépatique. Il a été traité par une première ligne de chimiothérapie de type cisplatine, pémétrexed, bévacizumab (4 cycles) suivie d’une double maintenance. Un traitement par bisphosphonates et supplémentation vitaminocalcique a été introduit. À la progression, il est placé sous nivolumab. Au cours du troisième cycle, il a commencé à présenter des arthralgies invalidantes d’horaire inflammatoire associées à des arthrites des épaules, des poignées, des genoux et des métacarpophalangiennes. Le bilan auto-immun retrouvait un facteur rhumatoïde positif à 47UI/mL (n<15,9), des anti-CCP positifs à 61UI/mL (n<20), des anticorps antinucléaires positifs à 1/80 et des ANCA négatifs. Le patient a été placé sous anti-inflammatoires non stéroïdiens avec une bonne efficacité clinique. Parallèlement, l’état général est resté excellent et le bilan d’évaluation à 4 cures montrait une réponse partielle sur les lésions tumorales. Le traitement d’immunothérapie a donc été poursuivi.
La polyarthrite rhumatoïde est un effet secondaire rare mais possible du nivolumab chez les patients traités pour un cancer pulmonaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2016
Publié par Elsevier Masson SAS.