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Impact des mutations de KRAS et EGFR sur l’incidence et le pronostic des métastases cérébrales de cancers bronchiques - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.470 
P. Tomasini 1, , C. Serdjebi 2, N. Khobta 1, P. Metellus 1, L. Ouafik 3, I. Nanni 3, L. Greillier 1, A. Loundou 2, C. Mascaux 1, F. Barlesi 1
1 Aix-Marseille université, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, oncologie multidisciplinaire et innovations thérapeutiques, Marseille, France 
2 Aix-Marseille Université, Marseille, France 
3 Aix-Marseille Université, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Laboratoire de biologie moléculaire, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Près de 50 % des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) développent des métastases cérébrales. L’identification de drivers oncogéniques a révolutionné la prise en charge des patients atteints de CBNPC. Cependant, peu de données sont disponibles sur la biologie moléculaire métastases cérébrales de CBNPC. L’objectif de cette étude observationnelle était de déterminer l’impact des mutations d’EGFR et de KRAS sur l’incidence et le pronostic des patients atteints de métastases cérébrales de CBNPC.

Méthodes

Les patients atteints de CBNPC de stade IV ayant bénéficié d’une recherche en routine de mutations de KRAS et EGFR ont été sélectionnés. Après approbation du CEPRO, les données démographiques, clinicobiologiques et de survie ont été extraites du dossier médical informatisé des patients. Les analyses statistiques ont été effectuées en utilisant les tests de Cox pour les HR, du Chi2 ou de Fisher pour les comparaisons de pourcentages, de log-rank pour les survies.

Résultats

Au total, 142 patients ont été sélectionnés dont 81 (57,04 %) avec métastases cérébrales, 16 (11,27 %) avaient une mutation d’EGFR et 47 (33,10 %) une mutation de KRAS. Le risque de développer des métastases cérébrales était plus important en cas de mutation de l’EGFR que de mutations de KRAS ou d’absence de ces deux mutations (p=0,031). Le statut mutationnel n’avait pas d’influence sur la survie globale ou sans progression des patients avec métastases cérébrales (p=0,196). Chez les patients ayant reçu un traitement cérébral local, le risque de récurrence était plus important en cas de mutation de KRAS par rapport aux mutations de l’EGFR ou à l’absence de ces deux mutations (p=0,047).

Conclusion

Il s’agit de la première étude caucasienne démontrant le rôle prédictif et pronostique des mutations d’EGFR et de KRAS dans les métastases cérébrales des CBNPC. Les mutations d’EGFR augmentent le risque d’incidence des métastases cérébrales et les mutations de KRAS augmentent leur risque de récurrence. Ces résultats peuvent influencer la prise en charge diagnostique (augmentation de la fréquence des IRM) et thérapeutique (prescription d’inhibiteurs de tyrosine kinase de 3e génération dont l’efficacité sur les métastases cérébrales a été démontrée). Ils doivent toutefois être confirmés dans des études prospectives à plus large effectif.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A199-A200 - janvier 2017 Retour au numéro
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