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Étude descriptive de patients atteints d’adénocarcinome bronchique muté BRAFV600E - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.468 
A. Benguigui 1, , J. Tillon-Strozyk 1, N. Piton 2, A. Lamy 3, S. Bota 1, M. Salaun 1, L. Thiberville 1
1 Clinique pneumologique, CHU Charles-Nicolle, Rouen, France 
2 Service d’anatomopathologie, CHU Charles-Nicolle, Rouen, France 
3 Service de Biologie Moléculaire, CHU Charles-Nicolle, Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La mutation du gène BRAF (v-Raf murine sarcoma viral oncogene homolog B) est un driver oncogénique. Sa prévalence est faible, de l’ordre de 1 à 4 % des patients atteints de cancers bronchiques non a petites cellules (CBNPC). Il existe peu de publications concernant les caractéristiques cliniques et la survie des patients associées à ces mutations.

Méthodes

Nous avons collecté, de manière rétrospective, les caractéristiques démographiques, cliniques et anatomopathologiques ainsi que les données de survie de patients porteurs de CBNPC mutés BRAFV600E ayant bénéficié d’une recherche de biomarqueurs dans le laboratoire de biologie moléculaire de Rouen entre septembre 2011 et décembre 2015. Nous avons ensuite comparé les données de survie de ces patients mutés BRAF à celles de patients non mutés EGFR, BRAF, KRAS, HER2, PIK3CA, ALK, ROS et MET.

Résultats

De septembre 2011 à décembre 2015, sur 2412 patients porteurs de CBNPC ayant bénéficié d’une recherche de biomarqueurs, la mutation BRAF a été identifiée chez 41 patients (1,7 %). Le sex-ratio hommes/femmes était de 1,6. L’âge médian au diagnostic était de 63 ans. Il y avait 61 % de fumeurs essentiellement des hommes et 22 % de femmes non fumeuses. L’état général était bon (PS 0–1) pour 71 % des patients. Trente patients (73 %) étaient métastatiques au diagnostic. Un patient présentait une co-mutation KRAS. Chez 6 patients à été diagnostiqué un cancer synchrone, pour l’un d’eux, il s’agissait d’un autre adénocarcinome bronchique muté KRAS. Six patients ont bénéficié de thérapies ciblées anti-BRAF avec une médiane de survie de 34,8 mois. La médiane de survie des patients mutés, tous stades confondus, était de 11,5 mois, identique à celle des non-mutés.

Conclusion

Ce travail porte sur une grande série de patients porteurs de CBNPC mutés BRAFV600E. Elle retrouve une proportion élevée d’hommes fumeurs. Les tumeurs BRAF présentaient fréquemment un contingent micropapillaire. Cette série ne confirme pas le pronostic péjoratif associé aux mutations BRAF avec des résultats encourageants chez les patients traités par inhibiteurs de BRAF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A199 - janvier 2017 Retour au numéro
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