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La réponse à une chimiothérapie dans les cancers bronchiques non à petites cellules est-elle majorée après immunothérapie ? - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.480 
S. Chaléat , R. Scussel, M. Grangeon, J. Pignon, C. Fournier, L. Greillier, S. Jourdan, M. Boucekine, P. Tomasini, F. Barlési, C. Mascaux
 Service d’oncologie multidisciplinaire et innovations thérapeutiques, AP–HM, Aix-Marseille université, Marseille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Dans moins de 50 % des cas, les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) traités par inhibiteurs des points de contrôle immunitaire bénéficient d’au moins un traitement ultérieur, le plus souvent de la chimiothérapie ou un inhibiteur de tyrosine kinase du récepteur de facteur de croissance épidermoïde (EGFR). Les taux de réponse objective (TRO) à la chimiothérapie de deuxième ligne sont habituellement de 5,5 à 9,1 %, les taux de contrôle de la maladie (TCM) de 47,7 à 54,9 % avec une survie sans progression (SSP) médiane de 2,9 mois et une survie globale (SG) médiane de 7 à 8,3 %. Le taux de réponse à la chimiothérapie pourrait être augmenté après immunothérapie. Cette étude a pour but d’analyser l’efficacité de la chimiothérapie après une immunothérapie.

Méthodes

Dans cette étude observationnelle unicentrique, les patients atteints de CBNPC ayant eu une immunothérapie par inhibiteurs de CTLA4, PD1 ou PD-L1 et ayant bénéficié d’une chimiothérapie ultérieure ont été sélectionnés. Après signature d’un consentement d’exploitation des données à des fins de recherche, les TRO, TCM et les données de SSP et de SG ont été extraites du dossier médical informatisé et analysées.

Résultats

Au total, parmi 87 patients traités par inhibiteurs des points de contrôle immunitaire, 30 (34 %) ont reçu un traitement ultérieur, dont 22 par chimiothérapie et 8 par thérapie ciblée. Parmi les 22 patients ayant reçu une chimiothérapie après immunothérapie, dont 21 évaluables pour la réponse, les TRO et TCM étaient respectivement de 13,6 % [IC=4–33 %] et de 86,4 % [66,7–95,2 %] ; les médianes de SSP et SG étaient de 8 mois [4,47–11,53] et de 32 mois [1,7–62,3]. Parmi ces 2 patients, 19 avaient reçu une première ligne de chimiothérapie avant l’immunothérapie, avec pour ce sous-groupe des TRO de 10 % [2,8–30,1 %], TCM de 85 % [64–94,8 %] et des médianes de SSP de 6 mois [1–13] et de SG de 32 mois [7,02–56,98].

Conclusion

Dans cette étude observationnelle, les TRO à la chimiothérapie après immunothérapie étaient semblables, mais les TCM étaient supérieurs aux taux habituellement observés en chimiothérapie de seconde ligne pour les CBNPC. Les SSP et SG médianes sont supérieures à celles observées avec les chimiothérapies de seconde ligne pour des CBNPC non prétraités par immunothérapie. Ces résultats semblent indiquer que l’immunothérapie majore l’efficacité de la chimiothérapie dans les CBNPC, mais sont purement observationnels et doivent être vérifiés par une étude prospective dédiée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A204 - janvier 2017 Retour au numéro
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