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Profil de la résistance aux antituberculeux chez les patients antérieurement traités de tuberculose en Guinée de 2008 à 2012 - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.513 
B.D. Diallo 1, , A. Delamou 2, T.K. Tonguino 1, A.O. Sylla 3, M.D. Barry 4, H.H. Hassane Harouna 5, O.Y. Sow 1
1 Service de pneumologie, CHU, Conakry, Guinée 
2 Chaire de santé publique, université de Conakry, Conakry, Guinée 
3 Service des maladies infectieuses, hôpital national Donka, Conakry, Guinée 
4 Laboratoire national de référence des mycobactéries, Conakry, Guinée 
5 Fondation Action Damien, Conakry, Guinée 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La lutte contre la pharmacorésistance est un défi permanent pour les programmes de lutte antituberculeuse. Il s’agit d’un problème de santé publique sous-évalué en Guinée du fait de l’absence d’enquête de pharmacorésistance. Cette étude a pour but d’évaluer le profil de la résistance aux antituberculeux de première ligne des patients avec un antécédent de traitement antituberculeux d’au moins un mois.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective d’une durée de 5 ans allant du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2012. Tous les patients âgés de 10 ans au moins, admis en retraitement de TB chez lesquels un test de sensibilité aux anti-TB a été réalisé ont été retenus dans notre étude.

Résultats

La prévalence globale de la résistance chez les patients en retraitement en république de Guinée s’élève à 74,7 %. Parmi ces cas, 63,8 % étaient multirésistants, 5,7 % de poly résistants et 5,2 % de monorésistants dont l’isoniazide 2,2 %, la streptomycine 2,2 %, la rifampicine 0,7 % et l’éthambutol 0,2 %. Les ouvriers étaient la catégorie socioprofessionnelle la plus représentée (27,8 %) et 38 % d’entre eux étaient des chauffeurs. Le centre antituberculeux de la Carrière où nombreux cas de tuberculoses du pays sont référés a enregistré plus de cas de retraitement (42,3 %) et de résistance (41 %) suivi du service de pneumophtisiologie de l’hôpital national Ignace Deen et du centre de Macenta qui ont enregistré respectivement 21,1 % et 12,5 % de taux de résistance. Près de 85 % des cas de résistance avaient moins de 45 ans et 36,2 % était de la tranche de 25–34 ans. Parmi les patients dont le type de retraitement était mentionné, 65,5 % étaient des cas d’échec de retraitement et 95,8 % d’entre eux s’étaient révélés résistants à au moins un antituberculeux de la 1re ligne. La concordance entre les tests de sensibilité phénotypiques et le test Xpert MTB/Rif était de 97,5 %. La sérologie VIH était connue chez 222 patients parmi lesquels 21,6 % étaient VIH-positifs. Sur 112 patients soumis au traitement antituberculeux de seconde ligne, 58 (52 %) ont été déclarés guéris et 7 (6 %) de traitement terminé soit un succès thérapeutique de 58 %.

Conclusion

Les résultats de notre étude montrent une fréquence élevée de résistance aux antituberculeux chez les malades en retraitement. Seul l’engagement de tous les acteurs et à tous niveaux de la lutte anti-TB peuvent permettre la réduction de cette prévalence.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A215-A216 - janvier 2017 Retour au numéro
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