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Effets indésirables des associations à doses fixes du traitement antituberculeux - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.528 
I. Mejri 1, , H. Daghfous 1, S. Ben Saad 1, L. Megdiche 2, F. Tritar 1
1 Pavillon C, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie 
2 Service IBN Nafiss, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le traitement antituberculeux moyennant une association à doses fixes (ADF) a été introduit en Tunisie depuis quelques années. Certes, ses avantages sont multiples avec une meilleure observance et une facilité de manipulation. Cependant, il peut être responsable de multiples effets indésirables potentiellement graves, voire fatales. L’objectif de notre étude est d’étudier les différents effets indésirables liés aux ADF et leur prise en charge.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective faisant inclure 450 patients suivis pour tuberculose pulmonaire entre 2007 et 2015. Nous avons étudié toutes les données cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutives.

Résultats

Les effets indésirables ont été observés chez 185 patients, soit 41 %. Ces patients étaient plus jeunes (39 ans versus 42 ans), majoritairement de sexe masculin (58 %), ne possédant pas une assurance maladie dans 49 % des cas et provenant d’un milieu rural dans 29 % des cas. Le tabagisme a été noté chez 63 % des patients versus 55 % (p=0,035). Les comorbidités étaient plus fréquentes chez ces patients (48 % vs 28 % ; p=0,034). Les effets indésirables les plus notés étaient : l’intolérance digestive (13 %) ; les atteintes cutanées (10 %) ; les manifestations allergiques (10 %) ; la cytolyse hépatique (9,3 %) et l’hyperuricémie (6,6 %). Les arthralgies et les neuropathies périphériques n’ont été observées que dans 4 % des cas. Deux cas de lupus induit ont été notés ainsi que deux cas de thrombopénie. Les effets indésirables graves ont été observés chez 2 patients avec une hépatite toxique prise en charge en milieu de réanimation. Ces complications étaient en rapport avec un surdosage chez 5 % des patients. L’arrêt du traitement ADF a été jugée nécessaire chez 24 patients suite à : un urticaire (10 cas) ; une cytolyse>10 fois la normale (11 cas) ; une thrombopénie persistante (2 cas) et une névrite optique rétrobulbaire (1 cas). La durée moyenne du traitement était prolongée (8 mois versus 6 mois). L’évolution était favorable chez tous les patients aux dépens d’un retard de négativation des crachats et de plus séquelles radiologiques à l’arrêt du traitement.

Conclusion

Le traitement antituberculeux ADF permet actuellement la guérison de la tuberculose pulmonaire. Néanmoins, les effets indésirables liés à ces médicaments posent un problème de prise en charge thérapeutique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A221 - janvier 2017 Retour au numéro
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