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Intérêt comparatif des scores cliniques dans le diagnostic de l’embolie pulmonaire : à propos de 57 cas - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.758 
S. Baina , N. Sadak, L. Herrak, L. Achachi, M. El Ftouh
 Service de pneumologie, hôpital Ibn-Sina, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’embolie pulmonaire est définie par une oblitération brusque, totale ou partielle, du tronc ou d’une ou plusieurs branches de l’artère pulmonaire par un embole, le plus souvent cruorique. L’évaluation de la probabilité clinique est un élément essentiel dans sa prise en charge diagnostique permettant d’orienter le choix des examens complémentaires et d’interpréter leur résultat afin de confirmer le diagnostic qui doit aboutir à la mise en route rapide d’un traitement anticoagulant. L’objectif de notre travail est de déterminer l’intérêt comparatif entre les différents scores de probabilité clinique et leur pertinence dans le diagnostic de l’embolie pulmonaire.

Méthodes

Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective portant sur 57 cas d’embolies pulmonaires colligés au service de pneumologie du CHU Ibn-Sina de Rabat sur une période de 2 ans (2014–2015).

Résultats

L’âge moyen est de 61 ans avec une prédominance masculine (55 %). Les facteurs de risque retrouvés sont représentés par la BPCO (39 %), un alitement prolongé (29 %), une chirurgie récente (18 %), une cardiopathie (18 %), une HTA (16 %), une néoplasie évolutive (15 %), une prise de contraception orale, un diabète et antécédents de TPM+ (13 %), des antécédents d’EP (9 %) et de TVP (2 %). La symptomatologie était dominée par la dyspnée (98 %), les douleurs thoraciques (73 %), la toux (38 %), les hémoptysies et les douleurs des membres inférieurs (25 %). L’examen clinique objectivait une tachypnée (96 %), une désaturation (55 %), une tachycardie (48 %), des signes cardiaques droits (35 %), un signe de Homans positif (20 %). La probabilité clinique selon le score de Genève révisé et le score de Wells simplifié était faible dans 12 % vs. 19 %, intermédiaire dans 63 % vs. 54 % et forte dans 25 % vs. 27 %. Les D-dimères réalisés étaient positifs dans 95 % des cas. L’échocœur montrait une insuffisance cardiaque droite (23 %), une HTAP (14 %) et était normale (48 %). L’écho Doppler des membres inférieurs objectivait une TVP dans 14 % des cas. L’angioscanner réalisé chez tous les patients révélait une embolie pulmonaire unilatérale (57 %) et bilatérale (39 %). La scintigraphie pulmonaire réalisée chez deux patients montrait un défaut de perfusion dans les deux cas.

Conclusion

L’embolie pulmonaire constitue une urgence médicale fréquente mettant en jeu le pronostic vital ; par ailleurs son diagnostic demeure difficile avec une présentation clinique atypique où même les scores de probabilité clinique ne sont pas d’une grande certitude.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A307 - janvier 2017 Retour au numéro
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