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Obésité et exacerbation aiguë de dilatation des bronches - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.066 
S. Bouchareb , L. Boussoffara, R. Kaddoussi, N. Boudawara, J. Knani
 Service de pneumologie, hôpital Tahar Sfari, Mahdia, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’obésité est une situation chronique pro-inflammatoire et multifactorielle pourvoyeuse de nombreuses complications : métaboliques, cardiovasculaires et respiratoires pouvant mettre en jeu le pronostic vital et fonctionnel respiratoire. Chez les patients présentant une dilatation des bronches, un surpoids ou une obésité pourrait avoir un impact sur le tableau clinique et l’évolutivité des exacerbations aiguës de DDB. Le but de notre travail est de déterminer le rôle de l’obésité sur le profil clinique et évolutif d’une exacerbation aiguë de DDB.

Méthodes

Étude analytique à propos de 54 patients ayant été hospitalisés pour une exacerbation aiguë de DDB. On a comparé 2 groupes : le 1er groupe (G1) : 21 patients obèses et un 2e groupe (G2) : 33 patients non obèses.

Résultats

Le G1 a un âge moyen plus avancé (p=0,8), une prédominance féminine (p=0,6) et une intoxication tabagique plus importante (p=0,7). La majorité des patients du G1 soit 71,42 % étaient hospitalisés dans un tableau d’insuffisance respiratoire aiguë versus 60 % pour le groupe 2 (p=0,7), avec une PO2 moyenne à 70mmHg et PaCO2 moyenne à 40mmHg, légèrement inférieures au G2 (p=0,8). La DDB était bilatérale chez la majorité des patients du G2 : 78 % versus 71 % (p=0,5). On a eu recours à la corticothérapie systémique chez 28,5 % des patients du G1 versus 21 % pour le groupe G2 (p=0,5). À la biologie, le syndrome inflammatoire était plus manifeste dans le G1 (p=0,3). À la spirométrie, la fonction respiratoire était plus altérée dans le G2 (p=0,7). Dans le G1, un patient avait nécessité le transfert en milieu de réanimation et 19 % des patients avaient bénéficié d’une oxygénothérapie à domicile versus 12 % dans le G2 (p=0,5). Le nombre moyen d’hospitalisation en pneumologie pour exacerbation dans le G1 était significativement supérieur à celui du G2 (p<0,05). Cependant, la durée moyenne d’hospitalisation était plus courte (p=0,9). Le taux de décès était plus important dans le G1 (p=0,9).

Conclusion

Cette étude a montré que l’obésité est corrélée à un nombre d’hospitalisation pour exacerbation aiguë plus important et à une sévérité plus importante de ce tableau chez les patients suivis pour DDB. Une prise en charge multidisciplinaire est nécessaire afin de garantir une meilleure approche thérapeutique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A32 - janvier 2017 Retour au numéro
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