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Basse saturation transcutanée en oxygène en population générale dans un pays d’Afrique sub-saharienne : prévalence et déterminants - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.144 
E.W. Pefura-Yone 1, , A.D. Balkissou 1, J. Simo-Fotso 2, S.L. Tagny-Tchuente 2, R. Adidigue 2, L. Diffo-Sonkoue 2, C. Kenyo-Kenne 2, C. Kuaban 3
1 FMSB, université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun 
2 Institut supérieur de technologie médicale, Yaoundé, Cameroun 
3 Faculté des sciences de la santé, université de Bamenda, Bambili, Cameroun 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La saturation transcutanée de l’hémoglobine en oxygène (SPO2) est une estimation non invasive de la saturation en oxygène du sang artériel (SaO2). La baisse de la SPO2 est un facteur de risque de mortalité par maladies respiratoires et un facteur prédictif des complications postopératoires en chirurgie thoracique. Très peu de données sont disponibles sur la fréquence et les déterminants de la SPO2 basse en population générale. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence et les facteurs associés à la SPO2 basse dans une zone semi-urbaine/rurale de la région de l’Ouest-Cameroun.

Méthodes

Dans cette étude transversale, les sujets adultes âgés de 40 ans et plus ont été inclus à l’aide d’un échantillonnage aléatoire stratifié à trois niveaux. La SPO2 a été mesurée chez tous les sujets après 15minutes de repos et la meilleure valeur des trois mesures successives a été retenue. Une SPO295 % était considérée comme basse. La spirométrie a été réalisée selon la méthode standard et les valeurs de référence utilisées étaient celles de la global lung initiative (GLI) 2012. L’évaluation du risque élevé du syndrome d’apnée–hypopnée obstructive du sommeil (SAHOS) a été faite par le questionnaire STOP-BANG. La régression logistique a été utilisée pour rechercher les facteurs associés à une SPO2 basse.

Résultats

Au total, 1 220 sujets (63,4 % de sexe féminin), d’âge médian (25e–75e percentiles) de 56 (47–66) ans ont été inclus. Parmi ces sujets, 13 % étaient des fumeurs actifs et 8,7 % des ex-fumeurs. Par ailleurs, 326 (26,7 %) sujets avaient un risque élevé de SAHOS et 46,8 % des sujets avaient un volume expiratoire maximal à la 1re seconde (VEMS)<80 % de la valeur prédite. La prévalence (intervalle de confiance à 95 %) de la SPO2 basse était de 11,7 % (10–13,7 %). En analyse multivariée, le seul facteur associé à la SPO2 basse était le VEMS<80 % de la valeur prédite (odds ratio [intervalle de confiance à 95 %] : 1,93 [1,34–2,79], p<0,001).

Conclusion

La SPO2 basse est fréquente en population générale camerounaise et est associée à une altération de la fonction ventilatoire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A69 - janvier 2017 Retour au numéro
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