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Impact diagnostique et pronostique de la lymphocytose B dans le lavage bronchoalvéolaire au cours des pneumopathies infiltrantes diffuses - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.143 
T. Goletto, Y. Uzunhan , H. Nunes, D. Valeyre, M. Kambouchner, J.F. Bernaudin
 Avicenne, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La place du lavage bronchoalvéolaire (LBA) reste assez controversée dans la stratégie diagnostique et la prise en charge des patients ayant une pneumopathie infiltrante diffuse (PID). Si le rôle du LBA est clairement défini pour le diagnostic de certaines PID, la place du phénotypage lymphocytaire n’est en revanche pas établie. L’objectif principal de cette étude était de caractériser les PID au cours desquelles une alvéolite lymphocytaire B était présente au diagnostic.

Méthodes

Un travail rétrospectif monocentrique a été réalisé au sein du service de pneumologie de l’hôpital Avicenne à partir des résultats du phénotypage lymphocytaire (cytométrie en flux) des patients explorés au diagnostic d’une PID entre janvier 2009 et mars 2016.

Résultats

Ont été inclus 243 patients avec alvéolite lymphocytaire dont 81 ayant une lymphocytose B au LBA supérieure à 1 % (58 % de femmes, âge moyen 51,8±14,6 ans, 54,3 % de non-fumeurs) et 162 patients sans lymphocytose B (52 % de femmes, âge moyen 59,1±15,2 ans, 46,3 % de non-fumeurs). La cellularité du LBA et l’alvéolite lymphocytaire étaient comparables dans les 2 groupes (431 900±425 400 vs 439 900±297 100/mL, p=0,84 et 31,36±23 vs 29,14±19 %, p=0,45 respectivement). La répartition des patients ayant une lymphocytose B>1 % était la suivante : sarcoïdoses (n=26, 32 %), PID de connectivite (n=22, 27 %), pneumopathies d’hypersensibilité (PHS) (n=9, 11 %), lymphome pulmonaire (n=9, p=11,1 %), PID indéterminées (n=6, 7,4 %), pneumopathies interstitielles idiopathiques (PII) (n=2, 2,5 %), et autres PID (n=7, 8,6 %). La lymphocytose B avait tendance à être plus élevée au cours des lymphomes que des autres PID (14,8±18,9 % vs 3±2 %, p=0,09). Cent pour cent des cas avec une lymphocytose B>10 % avaient un lymphome. Au cours des PHS, la lymphocytose B concernait préférentiellement les formes non fibreuses (77,4 % vs 36,4 %, p=0,048) avec une fonction moins altérée (CVF 85±25 % vs 66±17 %, p=0,03). Avec une moyenne de 14,77±18,9 %. Concernant l’évolution des patients, la lymphocytose B au LBA ne prédisait pas le pronostic de la PID ni la survenue d’un lymphome en cas de connectivite.

Conclusion

Une lymphocytose alvéolaire B peut être observée au cours de PID variées, suggérant leur implication pathogénique. En dehors du lymphome, sa valeur diagnostique est modeste. Cette augmentation suggère l’intérêt de thérapeutiques ciblées dans ces maladies.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2016  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A68 - janvier 2017 Retour au numéro
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