L’augmentation de l’incidence du cancer bronchique est liée au tabac, à l’exposition aux facteurs carcinogènes, et au vieillissement de la population.
Afin d’étudier le profil étiologique et thérapeutique, nous avons mené une étude rétrospective portant sur 189 patients âgés de plus de 65ans, soit 40 % des patients hospitalisés pour carcinome bronchogénique depuis janvier 2009 à juin 2016.
On note une prédominance masculine. Le tabagisme est noté (77 %), associé aux comorbidités cardiovasculaire et métabolique (85 %). La symptomatologie est dominée par l’altération de l’état général avec un score OMS supérieur à 2 (95 %), un IMC inférieur à 20 chez 80 % des patients, la toux (78 %) et la douleur thoracique (65 %). La radio thorax a objectivé une opacité à projection hilaire (76 %). La TDM thoracique a montré en plus du processus tumoral des adénopathies médiastinales (15 %), une lyse osseuse (6 %) et une pleurésie (20 %). La bronchoscopie a mis en évidence un bourgeon tumoral (41 %) et une infiltration tumorale (28 %). Le diagnostic est obtenu par les biopsies bronchiques (41 %), la ponction biopsie transpariètale (44 %), la biopsie ganglionnaire périphérique (5 %) et par ponction biopsie pleurale (3 %). Le carcinome épidermoïde est le type histologique le plus fréquent dans 40 % des cas, suivi de l’adénocarcinome (30 %), le carcinome indifférencié (19 %) et le carcinome à petites cellules (7 %). Au terme du bilan d’extension, 49 % des patients sont classés stade IV et 37 % des patients stade III. Neuf pour cent des patients ont bénéficié d’une chirurgie, le bilan cardiovasculaire et le VEMS chez 23 % des patients ont constitué une contre indication chirurgicale, la radio-chimiothérapie est indiquée dans 22 % des cas, la chimiothérapie exclusive dans 5 % des cas et 35 % des patients sont mis sous traitement symptomatique.
La prise en charge du carcinome bronchogénique du sujet âgé reconnaît plusieurs difficultés du fait du retard diagnostique, la difficulté à réaliser une bronchoscopie devant le mauvais état général et les comorbidités associées. De ce fait, il est certain que le traitement est loin d’être standardisé. Ceci souligne la nécessité d’une attitude consensuelle mais aussi d’un plus grand nombre de recherche dans ce domaine.
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Publié par Elsevier Masson SAS.