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Déterminants sociaux et cancer du poumon - 14/11/17

Doi : 10.1016/S1877-1203(17)30065-4 
C. Chouaïd , M. de Torcy, A. Boudjemaa, I. Ben Hassen, F. Vinas
 Pneumologie, Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, 40 Avenue de Verdun, 94000 Créteil, France 

*Auteur correspondant.

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Résumé

L’impact des disparités sociales et de l’organisation des soins sur la prise en charge des cancers du poumon commence à faire l’objet de nombreux travaux tant en France que dans les autres pays à revenus élevés. En termes de mortalité, il existe des différences étonnantes entre pays européens, l’Angleterre étant un des pays ou les résultats sont les plus mauvais. C’est probablement pour cela que des nombreuses équipes travaillent sur ces déterminants sociaux.

Dans cet article, nous analysons dans un premier temps l’impact de la précarité sociale sur l’incidence et la prise en charge des cancers du poumon puis analysons les conséquences sociales et professionnelles des cancers du poumon.

La précarité sociale augment l’incidence du cancer du poumon, de manière plus importante chez l’homme que chez la femme, probablement en rapport avec une augmentation du tabagisme dans ces populations. La défaveur sociale augmente aussi le pourcentage de patients pour lesquels le diagnostic est réalisé après un passage aux urgences ; or il est clairement établi que ce mode d’entrée dans la maladie augmente le taux de mortalité à 30 jours et à un an. La défaveur sociale est également liée à un moindre accès à la résection carcinologique et aux traitements innovants. Enfin le cancer du poumon, de manière plus importante que pour les autres localisations, entrainent des discriminations importantes sociales et amicales et un retour au travail plus incertain.

Conclusion : la prise en compte de ces disparités, l’organisation des filières de soins, la préparation de l’après cancer sont des éléments clés de la prise en charge qui doivent permettre d’améliorer la qualité des soins.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

The impact of social disparities and the organization of cares on the management of lung cancers is beginning to be studied in France and in other high-income countries. In terms of mortality, there are surprising differences between European countries, England being one of the countries where the results are worst. This is probably why many teams are working on these social determinants.

In this article, we first analyze the impact of social precariousness on the incidence and management of lung cancers and analyze the social and occupational consequences of lung cancers.

Social precariousness increases the incidence of lung cancer, more significantly in men than in women, probably in relation to an increase in smoking in these populations. Social disadvantage also increases the percentage of patients for whom diagnosis is made after an emergency consultation. And it is clear, that this mode of entry in the disease increases the 30 days and one-year mortality rates. Social disadvantage is also linked to less access to carcinological resection and to innovative treatments. Finally, lung cancers, more important than for other localizations, results in significant social discriminations and a more uncertain return to work. Conclusion: considering these disparities, organizing the care pathways and prepare the post-cancer period are key elements to improve the quality of care for lung cancers patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots-Clés : Disparités sociales, Retour au travail, Inégalités de santé, Cancer du poumon

Keywords : Social disparities, Return to work, Health inequalities, Lung cancer


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Vol 9 - N° 2

P. 332-337 - septembre 2017 Retour au numéro
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