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Prise en charge des cancers bronchopulmonaires non à petites cellules avec anomalies de la voie MET : quel impact en pratique clinique ? - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.222 
J.B. Assié 1, , A. Pujals 2, I. Monnet 1, M. Ollier 2, M. De Torcy 1, Q. Gibiot 1, C. Copie 2, C. Chouaid 1
1 Service de pneumologie, CHI de Créteil, France 
2 Service de biologie moléculaire, CHU Mondor, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les anomalies de la voie MET sont peu fréquentes dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC). L’impact clinique d’une anomalie MET reste mal connu. L’objectif est de décrire dans le cadre d’une étude monocentrique la prise en charge des CBNPC avec anomalies de la voie MET.

Méthodes

Il s’agit d’une analyse rétrospective à partir du registre des CBNPC histologiquement prouvés, pris en charge entre le 1er janvier 2014 et le 31 mai 2017 ayant inclus les patients avec amplification, polysomie ou mutation de MET.

Résultats

L’analyse porte sur 32 patients de stade I/II (9,4 %), III (15,6 %), IV (75 %) ; l’âge moyen est de 63 ans ; il y a 78 % de caucasiens ; 34 % de femmes ; 22 % de non-fumeurs ; 78 % d’adénocarcinome dont 88 % TTF1 positif ; avec respectivement 44 et 47 % de PS au diagnostic 0 et 1. On retrouve 62,5 % d’amplifications, 12,5 % de polysomies et 25 % de mutations avec six mutés exon 14, un exon 16 et un C3546DUP. Parmi les mutés, il existe 3 amplifications associées. Dans 6 cas, l’amplification MET est secondaire à une mutation de l’EGFR (deux mutations exon 19 dont une associée à la T790M, une exon 21, une exon 18 et une insertion exon 20) ; parmi les 23 patients métastatiques d’emblée, 96 % ont reçu une première ligne et 62 % une seconde ligne. Dix patients, tous avec une amplification MET, ont bénéficié d’un traitement par crizotinib, en moyenne après 2 lignes de traitement et 40 % des patients reçoivent une ligne ultérieure après crizotinib. L’effet secondaire le plus fréquent est la cytolyse hépatique (20 %) et le plus grave une hypertension pulmonaire. La médiane de survie sans progression et la survie globale sous crizotinib, à partir du traitement, est de 1,2 mois et 1,4 mois respectivement, cependant quatre patients ont bénéficié du traitement pendant plus de 4 mois dont un ayant reçu le traitement 12,5 mois et un autre toujours en cours de traitement depuis avril 2015.

Conclusion

Les anomalies de la voie MET sont complexes ; pour les CBNPC des séries prospectives devraient permettre de mieux comprendre l’impact clinique de ces anomalies.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A101 - janvier 2018 Retour au numéro
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