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Pneumopathie organisée associée à une granulomatose sarcoïdose-like survenue sous nivolumab - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.257 
A.L. Chéné 1, , C. Leblanc 1, C. Defrance 2, C. Sagan 3, L. Peuvrel 4, F.X. Blanc 1
1 Service de pneumologie, institut du thorax, Nantes, France 
2 Service de radiologie, CHU de Nantes, Nantes, France 
3 Service d’anatomopathologie, CHU de Nantes, Nantes, France 
4 Service de dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Avec l’usage de plus en plus fréquent du nivolumab en oncologie, les pneumologues sont confrontés à des complications à type de pneumopathies interstitielles diffuses estimées entre 5 et 10 %. Une entité rarement décrite est la granulomatose « sarcoïdose-like ». L’originalité de ce cas réside dans l’association de 2 formes : une pneumopathie organisée et une granulomatose pulmonaire de type « sarcoïdose-like ».

Méthodes

Nous rapportons le cas d’une patiente de 68 ans traitée par nivolumab pour une récidive ganglionnaire inguinale et cutanée d’un mélanome.

Résultats

Cette patiente n’avait pas d’antécédents respiratoires. Elle présentait un tabagisme sevré à 25 PA. Le scanner réalisé avant de débuter l’immunothérapie ne montrait pas d’anomalies pulmonaires. Deux mois après l’introduction du nivolumab, la patiente a présenté une dyspnée progressive avec une toux sèche sans fièvre. Cliniquement, la saturation était à 90 % en air ambiant et l’auscultation retrouvait des crépitants secs des bases. Le scanner thoracique montrait une micronodulation marquée des lobes supérieurs, de topographie péri-lymphatique associée à des adénomégalies médiastinales et des condensations périphériques rétractiles avec distorsions bronchiques prédominant aux bases. Le lavage broncho-alvéolaire montrait une importante lymphocytose (85 %, avec formes plasmocytoïdes) permettant de proposer un profil d’alvéolite immune. Une ponction biopsie à l’aiguille réalisée au niveau d’une adénomégalie sous-carinaire documentait une adénite granulomateuse. Les prélèvements à visée infectieuse étaient négatifs. Le traitement a consisté en une corticothérapie. Quinze jours après l’introduction de cette corticothérapie, une nette amélioration clinique était constatée et le scanner thoracique de contrôle objectivait une nette régression des anomalies parenchymateuses et une disparition des adénomégalies.

Conclusion

L’immunothérapie anticancéreuse constitue désormais un traitement de référence dans la prise en charge de nombreuses maladies cancéreuses. Les pneumologues doivent connaître les complications pulmonaires de l’immunothérapie et savoir les documenter afin d’éviter de s’égarer vers de fausses pistes comme une évolution de la maladie cancéreuse.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A118 - janvier 2018 Retour au numéro
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