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Les pneumopathies interstitielles diffuses au Sénégal : aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, étiologiques et évolutifs - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.314 
A. Niang 1, , M.B.N. Diatta 2, M. Mbaye Sagna 2, M. Diallo 3, A. Mbengue 3, Y. Diop 4
1 Service de pneumologie, Dakar, Sénégal 
2 Service de pneumologie, hôpital Principal, Dakar, Sénégal 
3 Service de radiologie, hôpital Principal, Dakar, Sénégal 
4 Service anatomie pathologie, hôpital Principal, Dakar, Sénégal 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) constituent un groupe hétérogène d’affections respiratoires, graves par leur potentiel évolutif vers la fibrose pulmonaire et vers l’insuffisance respiratoire chronique (IRC). Au Sénégal, leur prévalence n’est pas connue, peu de travaux ont été consacrés à ces PID. Les objectifs de notre travail étaient de préciser les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, étiologiques et évolutifs des cas de PID suivis à l’hôpital Principal de Dakar (HPD).

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée entre janvier 2010 et juin 2017 à HPD incluant tous les patients suivis avec un diagnostic de PID et ayant au moins un scanner thoracique. N’étaient pas inclus les atteintes pulmonaires interstitielles localisées ou diffuses séquellaires ou liées à des étiologies néoplasiques et infectieuses.

Résultats

Étaient inclus 94 patients (45 hommes et 49 femmes) soit un sex-ratio de 0,9. La moyenne d’âge était de 58,6 ans [22–93 ans]. Les signes cliniques révélateurs étaient : toux sèche et dyspnée d’effort (73 cas) ; détresse respiratoire aiguë (8 cas) et signes extrathoraciques (14 cas). La radiographie thoracique montrait des anomalies parenchymateuses bilatérales. Le scanner thoracique montrait des anomalies diversement associées, à type de micronodules, opacités réticulaires et aspect « en verre dépoli » ; un aspect évolué en « rayon de miel » associé à des bronchectasies. L’endoscopie bronchique avec LBA et biopsies bronchiques était réalisées chez 43 patients. Aucune biopsie pulmonaire chirurgicale n’était réalisée. La sérologie VIH réalisée après consentement chez tous nos patients était négative. Les étiologies retrouvées chez 25 patients étaient : sarcoïdose (13 cas) ; sclérodermie systémique (4 cas) ; polymyosite (3 cas) ; polyarthrite rhumatoïde (1 cas) ; lupus systémique (1 cas) ; pneumopathies d’hypersensibilité (3 cas) ; fibrose pulmonaire idiopathique (16 cas). L’étiologie était indéterminée chez 50 patients (53,19 %) malgré une démarche diagnostique rigoureuse. Quarante et un (43,6 %) décès étaient notés entre 2 et 37 mois de suivi.

Conclusion

Notre travail confirme l’augmentation de la prévalence des PID dans nos régions. Les PID relèvent d’étiologies variées d’où les difficultés de leur prise en charge. Elles méritent d’être mieux connues par les praticiens. Seul un diagnostic précoce et précis permet un traitement adapté pour éviter l’évolution vers l’IRC.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A142-A143 - janvier 2018 Retour au numéro
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