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Efficacité de l’évérolimus sur les infections et maladies à cytomégalovirus en transplantation pulmonaire, une étude de cohorte - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.034 
J. Claustre 1, , T. Jouve 2, L. Beaumier 3, B. Camara 1, S. Quétant 1, C. Saint-Raymond 1, P. Bedouch 3, S. Chanoine 3, C. Pison 1
1 Clinique universitaire de pneumologie, Grenoble, France 
2 Clinique universitaire de néphrologie, Grenoble, France 
3 Département de pharmacie, Grenoble, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’évérolimus est un immunosuppresseur de plus en plus utilisé en transplantation d’organe solide, notamment pour ses propriétés antitumorales et néphroprotectrices. Plusieurs études en transplantation d’organe solide ont montré une efficacité antivirale, notamment sur les infections à cytomégalovirus (CMV) mais peu de données sont disponibles actuellement en transplantation pulmonaire dans cette indication.

Méthodes

Cette étude observationnelle, monocentrique et rétrospective, a cherché à évaluer l’effet d’un traitement par évérolimus sur l’incidence des infections et maladies à CMV. Nous avons inclus tous les patients transplantés pulmonaires au CHU Grenoble-Alpes entre 2006 et 2016 et ayant survécu plus de 3 mois. Le traitement immunosuppresseur de maintenance utilisé classiquement était une trithérapie composée d’un inhibiteur de la calcineurine, d’un antimétabolite et de la prednisone. En cas de nécessité de traitement par évérolimus, les patients étaient majoritairement traités par une quadrithérapie immunosuppressive, avec une diminution significative des anticalcineurines.

Résultats

Parmi les 107 transplantés pulmonaires inclus, 57 patients ont reçu de l’évérolimus au cours de leur suivi et 50 n’en ont jamais reçu. La principale indication de l’évérolimus était la néphroprotection en cas d’insuffisance rénale chronique modérée à sévère (84 % des indications). Les patients ayant reçu de l’évérolimus étaient plus âgés que dans le groupe contrôle (54 ans versus 44 ans, p<0,01), ils étaient également appariés avec des donneurs plus âgés (p=0,03), et ont bénéficié plus fréquemment d’une transplantation monopulmonaire (p<0,01). Le risque relatif (RR) d’infection et/ou maladie à CMV dans le groupe évérolimus était de 0,52 (intervalle de confiance à 95 % [IC95 % : 0,38–0,71], p<0,001). L’effet protecteur de l’évérolimus était confirmé dans le sous-groupe de patient plus âgés après stratification sur l’âge du receveur (RR=0,36, IC95 % [0,25–0,53], p<0,001).

Conclusion

Il s’agit de la première étude montrant une diminution de l’incidence des infections et/ou maladies à CMV chez les transplantés pulmonaires traités par évérolimus, en quadrithérapie immunosuppressive. Cette activité antivirale intéressante de l’évérolimus devrait être prise en compte dans l’évaluation et la stratification du risque CMV après transplantation pulmonaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A15-A16 - janvier 2018 Retour au numéro
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