Les cancers sont de plus en plus incriminés dans les étiologies des pleurésies en Afrique. Ces pleurésies néoplasiques, le plus souvent métastatiques, posent un problème de diagnostic positif et étiologique. L’objectif de cette étude était de déterminer les différentes étiologies des pleurésies en milieu hospitalier africain.
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 117 cas de pleurésies néoplasiques colligés de 2007 à 2016 dans le service de pneumo-phtisiologie du CHU Sylvanus Olympio de Lomé (Togo).
L’âge moyen était de 56±14 ans, avec une prédominance féminine dans 72,6 %. Un antécédent de cancer était retrouvé chez 45,3 % des patients. Le délai moyen de consultation était de 64±58jours et la dyspnée était le maître symptôme. Les signes généraux étaient dominés par l’amaigrissement dans 41,9 % des cas. Le liquide pleural était jaune citrin, sérohématique et hémorragique respectivement dans 42 %, 29 % et 29 %. Il existait des lésions pleurales à type d’épaississement (6 %) et parenchymateuses (38,5 %). La biopsie pleurale a été contributive dans 71,4 % des cas. Les métastases pleurales représentaient 99,1 % des cas et la tumeur primitive a été retrouvée dans 59,8 %, siégeant au niveau du sein (41 %), des bronches (6 %), du foie (3,4 %), de l’ovaire (2,6 %), de la prostate (2,6 %), de l’os (0,9 %) et du rein (0,9 %). Une hémopathie maligne a été déterminée dans 1,7 %. Un cas de mésothéliome pleural malin a été noté.
Malgré la diversité étiologique, le cancer du sein demeure la tumeur la plus pourvoyeuse de métastases pleurales dans notre étude.
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Publié par Elsevier Masson SAS.