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Profil clinique, étiologique thérapeutique et évolutif des pneumothorax spontanés - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.354 
R. Azzeddine , A. Zegmout, H. Souhi, H. Elouazzani, I.A. Rhorfi, A. Abid
 Hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le pneumothorax spontané a été initialement décrit par Laennec en 1819. Il se définit par la présence pathologique d’air dans l’espace pleural. Il peut être primitif ou secondaire à une pathologie pulmonaire sous-jacente dont la plus fréquente est la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). L’évolution est souvent favorable, mais le risque de récidive reste fréquent. Le but de ce travail est de déterminer le profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif des pneumothorax spontanés et d’étudier les éventuels facteurs prédictifs de récidive.

Méthodes

Étude rétrospective de 284 patients hospitalisés pour pneumothorax spontané entre janvier 2008 et décembre 2016, colligés au service de pneumologie de l’Hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat.

Résultats

L’âge moyen était de 48 ans, avec une nette prédominance masculine (90 % des hommes). Une recrudescence saisonnière estivale et hivernale était notée. Un tabagisme chronique était retrouvé dans 88 % des cas. Le tableau clinique était dominé par la douleur thoracique dans 80 %, la dyspnée dans 75 % et la toux dans 56 % des cas, le pneumothorax était secondaire à la BPCO dans 42,9 % des cas et à la tuberculose pulmonaire dans 20,5 % des cas et à une fibrose pulmonaire dans 4,76 % des cas. Le pneumothorax était unilatéral total dans 87,3 % des cas, unilatéral partiel dans 10 % et bilatéral dans 3 % des cas. Le côté droit était atteint dans 56 % des cas. Un pneumomédiastin était associé chez 3 patients. Un drainage thoracique était réalisé d’emblée dans 92 % des cas. Une exsufflation dans 5 % des cas et un repos strict était indiqué dans 3 % des cas. La durée moyenne de drainage était de 12 jours±6jours. Au total, 13,7 % de nos patients ont présenté une récidive dans un délais moyen de 12 mois. La chirurgie (résection de bulles et décortication) était indiquée dans 19 % des cas. L’évolution était globalement satisfaisante hormis la survenue de deux décès.

Conclusion

À travers cette étude, nous rappelons que la survenue de pneumothorax spontané est fortement liée au tabac et nous insistons sur les difficultés de prise en charge du pneumothorax spontané secondaire, dont le risque de récidive est important à cause de l’état pathologique des poumons sous-jacents. D’où l’intérêt de l’arrêt du tabac, et d’une approche pluridisciplinaire par les pneumologues et les chirurgiens thoraciques afin de décider du traitement optimal garant d’un résultat favorable à court et à long terme.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A159-A160 - janvier 2018 Retour au numéro
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