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Facteurs prédictifs d’échec du traitement de la tuberculose multirésistante dans une population tunisienne - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.410 
A. Ben Mansour , H. Daghfous, S. Ben Saad, N. Kallel, F. Tritar
 Service de pneumologie C, hôpital Abderrahman-Mami-Ariana, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La tuberculose multirésistante (TB-MR) due à des bacilles résistants à au moins l’isoniazide et la rifampicine constitue un problème majeur de santé publique en Afrique et en Asie. Sa prise en charge est émaillée de plusieurs difficultés et complications parmi lesquelles la fréquence des effets secondaires des médicaments de 2e ligne, la durée prolongée du traitement et l’échec. Notre but est de déterminer les facteurs prédictifs d’échec du traitement de 2e ligne de la TB-MR.

Méthodes

Étude rétrospective (2001–2017) menée sur dossiers de patients pris en charge pour TB-MR au service de pneumologie « C », hôpital Abderrahmane-Mami de l’Ariana (centre référents de prise en charge de la TB-MR en Tunisie).

Résultats

Quatre-vingt-cinq cas de TB-MR étaient colligés (âge moyen : 36,5 ans ; 63 H et 22 F). Il s’agissait d’une résistance secondaire dans 63 cas et de résistance primaire dans 22 cas. Les comorbidités étaient constatées dans la moitié des cas. Un tabagisme actif était noté dans 75 % des cas. Les lésions radiologiques étendues ou bilatérales étaient notées dans 82 % des cas. Tous les patients étaient traités selon les recommandations de l’OMS (durée moyenne du traitement : 22,7 mois) et 3 patients étaient opérés en moyenne à 9 mois du traitement antituberculeux. Selon les critères de l’OMS, la guérison était déclarée dans 36 cas (42,3 %), l’échec au traitement était noté dans 10 cas (11,7 %) et 49 patients sont en cours de traitement. L’échec au traitement était corrélé au tabac (n=64) (p<0,05), au diabète (n=15) (p=0,04), à l’éloignement par rapport aux dispensaires pour l’approvisionnement en médicaments (n=38) (p<0,01 et à l’arrêt multiples du traitement (n=23) (p=0,05). Par contre, l’échec n’était pas corrélé à l’âge, au sexe, au profil de résistance ni à la survenue d’effets secondaires.

Conclusion

Malgré le faible taux d’échec au traitement de 2e ligne, l’éducation, l’amélioration et le renforcement à l’accès aux soins et aux médicaments de 2e ligne sont les principaux axes permettant d’améliorer la prise en charge de la TB-MR.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A179-A180 - janvier 2018 Retour au numéro
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