S'abonner

Impact de l’hypertension pulmonaire sur l’évolution de la BPCO - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.452 
A. Ben Saad , G. Trigui, S. Cheikh Mhamed, N. Fahem, R. Kadoussi, R. Khemakhem, S. Joobeur, M. Bouhoula, N. Rouatbi, A. El Kamel
 Service de pneumo-allergologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Les patients BPCO ayant une hypertension pulmonaire (HTP) constituent un phénotype particulier avec des caractéristiques évolutives spécifiques. Objectifs: déterminer l’impact de l’HTP sur la sévérité, l’évolution et le pronostic de la BPCO.

Méthodes

Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients BPCO hospitalisés et/ou suivis à la consultation entre janvier 1990 et décembre 2015, ayant bénéficié d’une échographie cardiaque (ETT) lors du suivi. Nous avons retenu les cas où l’HTP est jugée probable à l’échographie cardiaque. Nous avons comparé les différents paramètres de sévérité de la BPCO entre 2 groupes : G1 : patients BPCO avec HTP (179 patients, 42,3 %), G2 : BPCO sans HTP (244 patients, 57,7 %).

Résultats

L’étude a inclus 423 patients BPCO ayant bénéficié d’une ETT. L’âge moyen est de 67 ans avec une prédominance masculine (96 %). Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, le genre, et l’intensité de l’intoxication tabagique entre les 2 G. Les patients de G1 sont plus symptomatiques que G2 (mMRC2 : 85,5 % versus 52 %, p<0,001) avec un VEMS plus bas (1,01 vs 1,36L, p<0,001), une CVF plus basse (1,63 vs 2,12L ; p<0,001), un pH à l’état stable plus bas (7,38, 7,41 ; p<0,001), une PaO2 plus basse (62,8, 69,4mmHg ; p<0,001), une capnie plus élevée (44,4, 39,4mmHg ; p<0,001). Le G1 est caractérisé par un nombre d’exacerbations aiguës (EA) de BPCO/an plus élevé (3,34, 2,63 EA/an ; p=0,001) avec plus d’hospitalisations (H) en pneumologie (1,37 vs 0,83 H/an ; p<0,001), plus d’hospitalisation en réanimation (0,56, 0,18 H/patient/an ; p<0,001) ainsi qu’un recours plus fréquent à la VNI et la ventilation mécanique (p<0,001). Les EA sévères de BPCO du G1 sont caractérisées par un pH moyen plus bas (p<0,001), une hypoxie plus sévère (54, 60,2mmHg ; p<0,001) et une capnie plus élevée (p<0,001). L’évolution du G1 est marquée par l’IRC (79 %, 43 % ; p<0,001), un recours plus fréquent à l’OLD (34, 16 % ; p<0,001) et une médiane de survie significativement réduite (72 vs 144 mois ; Log Rank et Breslow<0,001).

Conclusion

Une prise en charge optimale et précoce de la BPCO est indispensable à fin de prévenir et/ou retarder l’apparition de l’HTP et ses complications gravissimes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 35 - N° S

P. A199 - janvier 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Connaissances et attitudes des médecins généralistes sur la BPCO à Niamey
  • M.-M. Assao-Neino, A. Gagara-Issoufou-Madougou, R. Nouhou-Boubacar, M. Bako, A. Soumana, D.-A. Maizoumbou
| Article suivant Article suivant
  • Facteurs prédictifs de pneumopathie aiguë bactérienne communautaire chez les patients BPCO
  • A. Ben Saad, R. Khemakhem, N. Fahem, S. Joobeur, G. Trigui, R. Kadoussi, S. Cheikh Mhamed, M. Bouhoula, N. Rouatbi, A. El Kamel