Le cancer bronchopulmonaire (CBP) représente la cause la plus fréquente de décès par cancer chez les hommes et le deuxième après le cancer du sein chez les femmes. Malgré les progrès thérapeutiques accomplis ces dernières années, le pronostic des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) localement avancés (stade IIIB) reste mauvais.
Étude rétrospective concernant 50 patients suivis pour CBNPC stade IIIB sur une période de 5 ans allant de juillet 2012 à juillet 2017.
La population était masculine (sex-ratio=18). L’âge moyen était de 60 ans. Le tabagisme était noté chez 92 % de nos patients. La symptomatologie clinique était dominée par les douleurs thoraciques (70 %). L’altération de l’état général était notée chez 56 % des patients. Le diagnostic était confirmé par biopsies bronchiques (62 %), biopsie transpariétale scanno-guidée (18 %) et par médiastinoscopie (12 %). L’adénocarcinome était le type histologique le plus fréquent (58 %) suivi par le carcinome épidermoïde (33 %). L’indication d’une chimio-radiothérapie (CT-RT) était posée chez 23 patients (46 %) selon le mode séquentiel (20 cas) et concomitant (2 cas). Le délai pour l’instauration de la CT était de 21jours. Dans 23 % des cas une CT seule était indiquée. Des soins palliatifs étaient indiqués chez 20 % des cas (âge avancé, PS>2, Insuffisance respiratoire). La médiane de survie était de 8 mois. L’âge>65 ans, le score PS>2, une dénutrition et l’apparition de pleurésie métastatique étaient des facteurs de mauvais pronostic.
Malgré les avancées thérapeutiques, le pronostic du CBNPC localement avancé demeure mauvais, notamment en Tunisie où on n’en dispose pas encore des thérapies ciblées.
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Publié par Elsevier Masson SAS.