S'abonner

Pronostic des cancers du poumon au cours des pneumopathies interstitielles diffuses (PID) : une étude cas témoins - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.046 
Q. Gibiot 1, I. Monnet 1, P. Levy 2, A.L. Brun 3, T. Issoufaly 2, M. Wislez 2, C. Chouaid 1, J. Cadranel 2, J.M. Naccache 2,
1 CHIC, Créteil, France 
2 Tenon, Paris 20, France 
3 Cochin, Paris 13, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Objectifs : évaluer le pronostic des cancers pulmonaires au cours des PID et le comparer à celui des cancers en l’absence de PID.

Méthodes

Étude rétrospective cas témoins. Les cas étaient tous les patients présentant une PID au sein d’une population de cancers pulmonaires diagnostiqués entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2013, sur les sites de l’hôpital Tenon et du centre hospitalier intercommunal de Créteil. Chaque cas a été comparé à 3 contrôles, appariés sur le sexe, le stade et l’histologie du cancer.

Résultats

Quarante-neuf patients présentaient une PID au diagnostic du cancer (Fig. 1). Cette population comprenait 85,7 % d’hommes et l’âge moyen était de 65 ans. Vingt-quatre patients (47,1 %) avaient un adénocarcinome, 10 (19,6 %) un carcinome épidermoïde, 7 (13,7 %) un carcinome indifférencié, 8 (15,7 %) un carcinome à petites cellules, 1 (2,0 %) un carcinome sarcomatoïde et 1 (2,0 %) un carcinome neuroendocrine à grandes cellules. Parmi les CBNPC, 20,9 % avaient un stade I, 11,6 % un stade II, 20,9 % un stade III et 46,5 % un stade IV. Parmi les 8 carcinomes à petites cellules, 50 % étaient localisés. La médiane de survie des cancers sur PID était de 9,2 mois contre 18,5 mois pour les cancers sans PID (p=0,01). La figure montre la courbe de survie des 2 populations. En analyse univariée, les facteurs associés au mauvais pronostic étaient l’indice de masse corporelle, le diabète, et l’existence d’une PID. En analyse multivariée, les facteurs associés au pronostic étaient l’existence d’une PID (HR 1,78 ; IC95 1,2–2,61), le diabète (HR 1,80 ; IC95 1,01–3,2) et le fait de ne pas avoir eu le traitement correspondant aux standards (HR 1,95 ; IC95 1,32–2,9).

Conclusion

L’existence d’une PID est un facteur pronostique majeur des cancers du poumon. Son impact sur le pronostic est d’autant plus important lorsqu’elle induit une modification de traitement par rapport aux standards. Des essais thérapeutiques spécifiques à cette population paraissent nécessaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 35 - N° S

P. A22 - janvier 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • EpiSarc : étude phénotypique des atteintes extrapulmonaires au cours de la sarcoïdose
  • R. Lhote, I. Annesi-Maesano, F. Cohen-Aubart, H. Nunes, D. Launay, M. Hamidou, R. Borie, K. Sacre, M. Mahevas, N. Schleinitz, J. Haroche, T. Papo, Z. Amoura, D. Valeyre
| Article suivant Article suivant
  • Étude Breath bronchoscopie : évaluation de l’amélioration de la tolérance globale sous hypnose éricksonienne
  • S. Mebs, A. Perel, L. Masson, C. Roy, L. Portel