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L’influence du genre dans le programme de lutte contre la tuberculose en Tunisie - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.529 
N. Ben-Salah 1, , D. Bejjar 1, H. Snene 1, S. Hajjej 1, N. Mehiri 1, M. Beji 2, M. Hsairi 3, F. Tritar 4, B. Louzir 1
1 CHU Mongi-Slim, service de pneumologie allergologie, La Marsa, Tunisie 
2 Faculté de médecine de Tunis, CHU la Rabta, service de pneumologie allergologie, Tunis, Tunisie 
3 Service des études statistiques et épidémiologiques, institut Salah AZAIEZ Tunis, Tunis, Tunisie 
4 CHU Abderrahman-Mami, service de pneumologie allergologie Pavillon C, Ariana (Tunisia), Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Dans la lutte contre la tuberculose (tb), des facteurs liés au genre peuvent entraver l’efficacité du dépistage et de la prise en charge. La tuberculose apparaît plus stigmatisante chez la femme et provoque un rejet social à l’origine d’un diagnostic tardif et un abandon du traitement. On se propose d’évaluer la dimension genre de la tuberculose dans la population générale afin de cibler une stratégie de sensibilisation.

Méthodes

Une enquête transversale nationale a été réalisée dans 40 délégations, stratifiées selon les régions socioéconomiques. Un questionnaire évaluant la dimension genre a été administrée ciblant la population générale.

Résultats

Mille trente trois sujets ont été interrogés, le sex-ratio=1. L’âge moyen était de 36,02±15 ans. Quarante-huit pour cent de l’ensemble des participants ont considéré une similarité du risque d’atteinte tuberculeuse entre les sexes. Cette proportion était plus faible au Sud-ouest (21,5 %) et au Sud-Est (38,8 %) (p<0,001). Au total, 59,6 % approuvent que la femme se présente seule au centre de soins pour un dépistage. Une variation significative a été constatée selon les caractéristiques socioculturelles : Elles étaient plus élevés dans le milieu urbain (p=0,001), chez les jeunes (p=0,03) et en fonction du niveau de scolarisation des répondants (p=0,01). En cas d’atteinte de tuberculose, la majorité des répondants (62 %) n’approuvent pas que la patiente consulte seule au centre de soins. Paradoxalement, la majorité de ces répondants sont des femmes (61 %). Par ailleurs, 56,5 % pensaient que les chances de mariage seraient réduites chez la femme en cas de tuberculose, que la tuberculose causerait la stérilité (40,3 %), compliquerait les grossesses et impacterait négativement l’allaitement maternel dans 82,9 % et 84,2 % des cas.

Conclusion

Même si nos résultats montrent une relative équité entre les sexes dans la facilité de recourir aux structures de soin, il est nécessaire de maintenir les efforts pour et lutter contre le phénomène de stigmatisation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A228 - janvier 2018 Retour au numéro
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