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Les représentations des pathologies respiratoires dans la musique occidentale - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.533 
B. Herer
 Briis-sous-Forges, France 

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Résumé

Introduction

L’étude de la créativité musicale occasionnée par une pathologie respiratoire est justifiée tant du point de vue du malade (aide au « coping ») que pour le médecin, par les informations qu’il obtient ainsi sur le vécu de la maladie. J’ai recherché dans le répertoire de la musique occidentale les relations entre les œuvres identifiées comme liées à une pathologie respiratoire et le fardeau de santé habituel de la maladie (European Lung White Book, 2013) et/ou son impact psychologique (Kamal AH, 2011).

Méthodes

J’ai consulté le catalogue électronique des documents sonores des établissements suivants : Bibliothèque Nationale de France, British Library et UNC Chapel Hill Library. La recherche s’est effectuée par utilisation des mots-clés habituels correspondant aux pathologies respiratoires les plus fréquentes. Les pathologies respiratoires identifiées dans la recherche ont été regroupés selon la classification suivante : infections de l’appareil respiratoires (IR) ; trouble obstructif bronchique (TOB) ; cancer bronchique (KBP) ; autres pathologies (AP). Selon la date d’édition du document, les périodes suivantes ont été considérées : période 1, antérieure à 1900 ; période 2, 1900–1949 ; période 3, depuis 1950. Les répartitions stylistiques suivantes ont été utilisées :

– groupe 1 : musique classique ;

– groupe 2 : musiques actuelles et improvisées ;

– groupe 3 : chanson et blues.

Résultats

Soixante-dix-sept œuvres ont été identifiées comme spécifiquement en relation avec une pathologie respiratoire. La répartition était la suivante : IR=53,2 % ; TOB=29,9 % ; K=2,6 % ; AP=14,3 %. Dans le groupe IR, 47 % des œuvres antérieures à 1950 étaient en rapport avec la tuberculose, alors qu’après 1950 74 % concernaient des pneumonies infectieuses non spécifiques (p=0,05). Dans le groupe TOB, 77 % des œuvres concernaient l’asthme, 23 % la BPCO et/ou le tabagisme. Selon le style musical considéré la répartition des œuvres était la suivante : groupe 1=13 % ; groupe 2=55 % ; Groupe 3=32 %. Le KBP avait une représentation marginale ; il n’a pas été identifié d’œuvres liées à la fibrose pulmonaire ou l’hypertension artérielle primitive.

Conclusion

Les pathologies respiratoires induisent une créativité musicale spécifique au même titre que les œuvres picturales et littéraires ; les œuvres identifiées ne semblent pas correspondre quantitativement au fardeau de santé publique ni à la charge psychologique de ces pathologies ; l’expression musicale des pathologies respiratoires pourrait varier avec le temps.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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