L’oxygénothérapie à haut débit et humidifié est utilisée pour la prise en charge des patients en détresse respiratoire aiguë et diminue la PaCO2. L’OHDH pourrait être utilisée chez les patients présentant une insuffisance respiratoire chronique hypercapnique secondaire à un syndrome obésité-hypoventilation (SOH) (Fig. 1).
Étude prospective monocentrique incluant des patients avec un SOH traité au long cours par ventilation non invasive à domicile. Les pressions transdiaphragmatiques, l’EMG diaphragmatiques et une pléthysmographie par inductance étaient enregistrées de manière continue durant la ventilation spontanée puis sous air HDH à des débits de 10 à 60L/min (incréments de 10L/min). L’air HDH était administré à l’aide d’un Airvo2 (Fisher & Paykel).
Neuf patients d’un âge moyen de 59±10 ans et d’un indice de masse corporelle de 49±10kg/m2 ont était inclus. L’air HDH diminué de manière significative le travail respiratoire évalué par l’aire sous la courbe des pressions transdiaphragmatiques (327cm H20/s en ventilation spontanée (VS) vs. 151cmH20/s sous HDH 60L/min). Il diminuait la fréquence respiratoire (19,7/min en VS vs 12,6/min) sous HDH 60L/min, la ventilation minute (11,8L/min en VS vs. 7,4L/min sous HDH 60L/min) et l’activité électromyographique du diaphragme (5,5mV en VS vs 3,2mV sous HDH 60L/min). L’air HDH augmentait les temps inspiratoires et expiratoires (1,28 et 1,7s en VS vs 1,96 et 2,86s sous HDH 60L/min). Il n’y avait pas de variation significative de la dyspnée évaluée par l’échelle de Borg ou échelle visuelle analogue.
L’air HFH améliore la mécanique ventilatoire des patients atteints de SOH sévère. Des études cliniques complémentaires sont nécessaires afin d’évaluer la pertinence clinique de cette amélioration physiologique.
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Publié par Elsevier Masson SAS.