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Aspects cliniques et évolutifs de la suppuration pulmonaire : à propos de 48 cas - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.101 
I. Moussa 1, 2, , S. Habibèch 1, 2, S. Bacha 1, 2, S. Agrebi 1, 2, H. Racil 1, 2, A. Chabbou 1, 2, N. Chaouch 1, 2
1 Service de pneumologie et d’endoscopie, Pavillon 2, hôpital Abderrahmane-Mami, Ariana, Tunisie 
2 Laboratoire d’étude et de prévention des pathologies liées au tabagisme, LR12SP04, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La suppuration pulmonaire est une infection du parenchyme pulmonaire qui est soit primitive soit secondaire. Elle est devenue rare depuis l’ère de l’antibiothérapie. Elle est exceptionnelle chez le sujet sain, mais reste grave chez les immunodéprimés. Le but de notre travail est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques de la suppuration, les facteurs de risque, la présentation clinique et la prise en charge thérapeutique.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 48 patients hospitalisés pour suppuration pulmonaire dans notre service le Pavillon 2 de l’hôpital Abderrahmane-Mami sur une période allant de janvier 2014 à juillet 2017, soit une prévalence de 1 %.

Résultats

Tous nos patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen était de 54 ans. Le tabagisme était noté chez 88 % des patients avec une moyenne de 52PA. Sept patients étaient éthyliques. Douze patients étaient diabétiques. La toxicomanie était observée chez un seul patient et la corticothérapie chez un seul autre patient. La symptomatologie était dominée par la fièvre, la douleur thoracique et l’hémoptysie. Les prélèvements bactériologiques dans les crachats et dans le liquide d’aspiration ont isolé un germe chez 11 patients. La suppuration pulmonaire était primitive dans 31,2 % des cas. Elle était secondaire à une bulle d’emphysème dans 16,6 % des cas, à des dilatations de bronches dans 22,9 % des cas, à une néoplasie dans 14,5 % des cas, à un kyste hydatique du poumon dans 1 cas et à des séquelles de tuberculose dans 12,5 % des cas. Le traitement était basé sur l’antibiothérapie à large spectre d’une durée moyenne de 31jours, la kinésithérapie bronchique de drainage et le traitement de la porte d’entrée dans tous les cas. Le recours à la chirurgie a été indiqué chez 8 patients. L’évolution était marquée par le nettoyage radiologique complet chez 63 % des patients et la récidive dans 14 % des cas. Un seul cas de décès a été noté.

Conclusion

La suppuration pulmonaire nécessite une prise en charge rapide et adéquate surtout chez les patients immunodéprimés. Le traitement précoce associé à la kinésithérapie de drainage permet d’améliorer son pronostic. La recherche d’une cause secondaire est nécessaire dans tous les cas.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A48 - janvier 2018 Retour au numéro
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