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Facteurs prédictifs de ventilation mécanique invasive chez les patients BPCO - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.110 
A. Ben Saad , R. Kadoussi, N. Fahem, S. Joobeur, M. Bouhoula, G. Trigui, S. Cheikh Mhamed, R. Khemakhem, N. Rouatbi, A. El Kamel
 Service de pneumoallergologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’hospitalisation en réanimation et le recours à la ventilation mécanique invasive (VMI) lors d’une exacerbation aiguë (EA) de BPCO constitue un tournant dans le cours évolutif de la maladie.

Objectifs

Déterminer les facteurs prédictifs de VMI chez les patients BPCO.

Méthodes

Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients porteurs de BPCO hospitalisés à notre service pour EABPCO durant une période de 25 ans (1990–2015). Nous avons comparé 2 groupes : G1 : patients ayant bénéficié une ou plusieurs fois de VMI lors d’EABPCO (202 patients, 17,3 %), G2 : pas de VMI (965 patients, 82,7 %).

Résultats

L’étude a inclus 1167 patients BPCO avec un âge moyen de 67 ans. Les patients de G1 sont plus symptomatiques que le groupe 2 (mMRC2 : 87 % vs 59 %, p<0,001), ont une CVF plus basse (1,57 vs 1,89L ; p<0,001), un VEMS plus bas (0,95 vs 1,21L, p<0,001), ont une obstruction bronchique plus sévère (VEMS/CVF=54 % vs 58 %, p<0,001), une PaO2 plus basse (61 vs 70mmHg, p<0,001) et une PaCO2 plus élevée à l’état de base (45 vs 40mmHg, p<0,001). Les patients du G1 sont plus exacerbateurs que G2 (3,5, 2,6EA/an ; p<0,001) avec plus d’antécédents d’hospitalisation en pneumologie, et de recours à la VNI (p<0,001). Les EA sévères du G1 sont caractérisées par un pH plus bas (7,35, 7,39 ; p<0,001), PaO2 plus basse (54, 61mmHg ; p<0,001) une capnie élevée (49, 41mmHg ; p<0,001), et plus d’exacerbations dues aux pyocyaniques (15,7 %,5 % ; p<0,001). L’évolution du G1 était caractérisée par l’IRC (85 % vs 49 % ; p<0,001), un recours plus fréquent à l’OLD (32 % vs 13 %, p<0,001), l’hypertension pulmonaire (p<0,001) et une médiane de survie significativement plus basse (48 vs 72 mois, Log Rank et Breslow<0,001). L’analyse multivariée avec régression logistique montre qu’un mMRC2 (OR : 1,87 ; 95 % CI 1,12–3,1), antécédent d’EA due au pyocyanique (OR : 2,32 ; 95 % CI 1,34–4,0), antécédent de recours à la VNI (OR : 1,43), la baisse du pH au cours des EA sévères (OR : 0,01), l’IRC (OR : 2,66) et l’HTAP (OR : 1,65) sont des facteurs de risque indépendants associés à la VMI.

Conclusion

L’altération de la fonction respiratoire et la sévérité des exacerbations constituent des facteurs prédictifs de VMI chez les patients BPCO dans notre étude.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A52-A53 - janvier 2018 Retour au numéro
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