Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est un facteur de risque de somnolence et d’accident de la voie publique. Le test de maintien d’éveil (TME) est obligatoire en France chez les chauffeurs poids lourds. Pour les autres patients, il n’existe pas de recommandation. Notre étude cherche à évaluer la capacité de l’échelle de somnolence d’Epworth (ESS) à discriminer les patients chez qui persiste un haut risque de somnolence objectivée par un TME.
Nous avons effectué une étude observationnelle rétrospective monocentrique. Tous les patients ayant un permis de conduire et présentant un SAHOS diagnostiqué entre janvier 2015 à décembre 2016 au CHU Amiens-Picardie ont bénéficié d’un test de maintien d’éveil environ 1 mois après appareillage par PPC. Lors de la polysomnographie diagnostique initiale et lors du TME, les patients ont bénéficié de l’évaluation de l’ESS.
Nous avons inclus 134 patients. Une corrélation modérée, mais significative a pu être objectivée entre l’ESS réalisé lors du TME et la latence moyenne d’endormissement (p<0,001). Grâce à la courbe ROC, évaluant les résultats de l’ESS par rapport au TME, nous avons pu déterminer qu’un score ≥4 à l’ESS permet d’identifier les patients à haut risque de somnolence persistante avec une sensibilité de 1 et une spécificité de 0,47.
Un score à l’ESS<4 chez un patient traité par PPC pour un SAHOS, permet d’éliminer un haut risque de somnolence. Ce seuil apparaît donc utile pour évaluer le risque de somnolence chez les patients non chauffeur poids lourds ayant un SAHOS appareillé par PPC.
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Publié par Elsevier Masson SAS.