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Tolérance et efficacité en monde réel des inhibiteurs tyrosine-kinase (TKI) de l’EGFR chez les patients octogénaires atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) porteurs d’une mutation activatrice de l’EGFR. Étude OCTOMUT GFPC 07-15 - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.017 
J.B. Auliac 1, , F. Guisier 2, G. Robinet 3, G. Oliviero 4, P. Thomas 5, N. Baize 6, C. Chouaid 7, R. Corre 8
1 Service de pneumologie, Mantes-La-Jolie, France 
2 Pneumologie, oncologie thoracique et soins intensifs respiratoires, Rouen, France 
3 Oncologie thoracique, Brest, France 
4 Service de pneumologie, Longjumeau, France 
5 Service de pneumologie, Gap, France 
6 Unité transversale de thérapeutiques innovantes en oncologie médicale UTTIOM, Angers, France 
7 Service de pneumologie, Créteil, France 
8 Service de pneumologie, Rennes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les inhibiteurs tyrosine-kinase de l’EGFR (TKI) sont le traitement standard en première ligne des patients porteurs de CPNPC avec mutation activatrice de l’EGFR. Il existe peu de données sur la tolérance et l’efficacité de ce traitement chez les patients octogénaires, en particuliers caucasiens. L’objectif de cette étude multicentrique rétrospective est d’évaluer la tolérance et l’efficacité des TKI EGFR dans cette population en vie réelle.

Méthodes

Il a été collecté les données de patients âgés de 80 ans ou plus, porteurs de CPNPC avec mutation de l’EGFR traités par TKI entre le 1/1/2011 et le 31/3/2015, quelle que soit la ligne du traitement. Il a été recueilli les caractéristiques cliniques, la tolérance et l’efficacité du traitement en termes de survie sans progression (SSP) et de survie globale (SG).

Résultats

Il a été inclus 114 patients issus de 20 centres français : 77 % (n=88) étaient des femmes, âge médian 83,9±3,9 ans, 98,3 % (n=112) caucasiens, 76,3 % (n=87) non-fumeurs, 95,6 % adénocarcinome, 90,4 % (n=94) vivent à leur domicile (45 % avec une aide à domicile), 76,4 % prenaient plus de 3 médicaments/jour. Au diagnostic, le performance statut était : grade 0–1/2–3 : 71,6 % (n=73), 28,4 % (n=29). Stade IV : 79,8 % (n=91), stade III : 13,2 % (n=15), stade I–II : 7 % (n=8). Les patients étaient porteurs de mutation de l’EGFR de l’exon 18, 19, 20, 21 dans 7,8 %, 46,5 %, 5,2 % 40,5 % des cas respectivement. Une évaluation gériatrique a été effectuée dans 35 % des cas. Le délai médian entre les premiers symptômes et le diagnostic était de 55jours. Au total, 97,3 % des patients étaient traités par un TKI d’EGFR en 1re (83,2 %) et 2e ligne (14,1 %). La SSP était de 11,9 mois (IC95 % : 8,6–14,7). Le taux de réponse et de contrôle de la maladie étaient de 67 % et 78,9 % respectivement. Après progression (n=78) selon RECIST, 34 patients ont poursuivi le TKI. Après arrêt du TKI, 45 patients ont reçu un nouveau traitement : 17 patients une chimiothérapie, 15 patients une radiothérapie et 10 patients un nouveau TKI de l’EGFR (3 patients inconnu). La médiane de SG était de 20,9 mois (IC95 %, 14,3–27,1). Les principales toxicités étaient : cutanées 66 % des cas (grade III–IV : 10 %), diarrhées 56 % (grade III–IV 15 %, grade V : 2 %) ou autre toxicité : 25,6 % (grade III–IV : 41 %).

Conclusion

Cette analyse dans le monde réel montre que les patients octogénaires présentant un CPNPC avec mutation de l’EGFR traitée par TKI, présentent des résultats et un profil de toxicité comparables aux sujets plus jeunes. L’évaluation gériatrique est toujours sous utilisée dans cette population.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A6-A7 - janvier 2018 Retour au numéro
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