S'abonner

Résistance aux EGFR-TKIs chez les patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules avec mutation activatrice de l’EGFR compliqué de métastases cérébrales - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.128 
A. Mogenet 1, C. Mascaux 1, L. Greillier 1, L. Ouafik 1, A. Roger 1, M. Boucekine 2, F. Barlesi 1, P. Tomasini 1,
1 AP–HM, Marseille, France 
2 Aix-Marseille université, Marseille, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

Les inhibiteurs de tyrosine kinase de l’EGFR (EGFR-TKIs) sont le standard thérapeutique en première ligne métastatique pour les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) avec mutation activatrice de l’EGFR. Cependant, l’acquisition de résistance à ces derniers est inévitable avec plusieurs mécanismes déjà décrits. De plus, les métastases cérébrales sont une complication fréquente dans cette population et entraînent une morbidité et une mortalité importante. Le but de cette étude est d’évaluer les mécanismes moléculaires de résistance aux EGFR-TKIs de première et deuxième génération pour les CBNPC disséminés compliqués de métastases cérébrales et leur impact sur la survie globale et la survie sans progression (SSP).

Méthodes

Nous avons sélectionné les patients atteints d’un CBNPC disséminé avec mutation activatrice de l’EGFR, compliqué de métastases cérébrales au cours de l’évolution de la maladie traités par EGFR-TKIs en première ligne dans notre centre. Les données cliniques, moléculaires, thérapeutiques et les résultats ont été recueillis après approbation d’un comité d’éthique.

Résultats

Parmi les 75 patients identifiés atteints d’un CBNPC disséminé avec mutation activatrice de l’EGFR et compliqué de métastases cérébrales, 49 ont bénéficié d’une nouvelle documentation au moment de la progression avec analyses de biologie moléculaire. Un mécanisme de résistance a été identifié chez 21 patients. Le plus fréquent était la mutation T790M de l’EGFR (20 %) mais nous avons également identifié des mutations de KRAS (4 %) et des amplifications de MET (2,6 %). Les mécanismes de résistance ont été identifiés sur des prélèvements histologiques, cytologiques et des biopsies liquides (ADN tumoral circulant) dans respectivement 35,50 et 4 % des prélèvements. La survie globale était respectivement de 25,9 et 18,3 mois (HR 1,44 (IC 95 % 0,81–2,57) p=0,212) et la SSP de 13,8 et 7,9 mois (HR 1,37 (IC 95 % 0,77–2,46) p=0,284) en fonction de l’identification ou non d’un mécanisme de résistance.

Conclusion

Contrairement à une idée communément admise, la mutation T790M de l’EGFR est le principal mécanisme de résistance des CBNPC avec mutation activatrice de l’EGFR compliqués de métastases cérébrales. L’identification d’un mécanisme de résistance était plus rare dans les biopsies liquides que dans les échantillons histologiques ou cytologiques. Les patients chez qui un mécanisme de résistance a été identifié semblent avoir un meilleur pronostic.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 35 - N° S

P. A62 - janvier 2018 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Rôle pronostique et prédictif du PD-L1 plasmatique dans les cancers bronchiques non à petites cellules de stade avancé traités par nivolumab
  • A. Costantini, C. Julie, C. Dumenil, Z. Hélias-Rodzewicz, J. Dumoulin, V. Giraud, S. Labrune, T. Chinet, J.F. Émile, E. Giroux-Leprieur
| Article suivant Article suivant
  • Efficacité du nivolumab (Nivo) et du traitement reçu après progression sous Nivo chez les patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade avancé
  • A. Costantini, J. Corny, V. Fallet, S. Renet, S. Friard, C. Chouaid, B. Duchemann, E. Giroux-Leprieur, L. Taillade, L. Doucet, G. Zalcman, S. Jouveshomme, M. Wislez, J. Tredaniel, J. Cadranel