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Longs survivants après immunothérapie pour cancer du poumon non à petites cellules métastatiques : prévalence, caractéristiques cliniques et modalités de prise en charge - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.239 
J.B. Assie , I. Monnet, G. Rousseau-Bussac, L. Jabot, F. Vinas, I. Mejri, Q. Gibiot, A. Boudjemaa, C. Chouaid
 CHI, Créteil, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’immunothérapie anti-PD1/anti-PDL1 (ICI) a considérablement modifié la prise en charge des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) d’abord en 2e ligne, et aujourd’hui en 1re ligne, avec un bénéfice indéniable pour certains patients. Il n’y a pas à ce jour de facteurs pouvant prédire le bénéfice à long terme de ces traitements. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques cliniques et les modalités de prise en charge des longs survivants après immunothérapie pour CBNPC métastatiques.

Méthodes

Identification et analyse des patients vivant au moins 18 mois après le début d’un traitement par immunothérapie à partir de la cohorte prospective immunoCHIC (cohorte prospective incluant tout patient pris en charge au CHIC et recevant un ICI, quelle que soit la ligne de traitement, hors essai clinique).

Résultats

Parmi les 194 patients de la cohorte, 115 ont débuté le traitement depuis plus de 18 mois. Parmi eux 30 (26 %) ont une survie globale (OS)>18 mois ; hommes : 70 % ; âge médian : 64±8 ans ; tabagisme actif à l’initiation du traitement : 93 %, épidermoïdes : 23 % ; KRAS mutés : 23 %, EGFR muté : 0 %, MET exon 14 : 6,7 %, translocation ALK : 3,4 %, mutations HER2 : 6,7 %/BRAF : 3,4 %/MAPK : 3,4 %. Le statut PDL1 est positif/négatif/inconnu chez 20/7/73 % des cas respectivement ; le PS est de 0/1 dans 86 % des cas ; 53 % et 47 % des patients débutent l’immunothérapie respectivement en 2e et 3e lignes et plus ; le délai médian entre le diagnostic métastatique et le début de l’immunothérapie est de 14 mois ; Le nombre de cures médian est de 27,5±14. 6 (20 %) sont toujours sous traitement au moment de l’analyse. Les raisons de l’arrêt sont : réponse de bonne qualité sans effet secondaire (n=11 ; 46 %) ; réponse de bonne qualité mais arrêt pour effet secondaires (n=4 ; 16,5 %) (thyroïde, polyarthrite, myélite, pneumopathie interstitielle, colite) ; progression (n=9 ; 37,5 %). Cinq (45 %) des patients en bonne réponse bénéficient d’un traitement local (radiothérapie) et 9 (100 %) des patients ayant progressés bénéficient d’un traitement systémique post-immunothérapie. La médiane d’OS n’est pas atteinte, 25 patients sont encore vivants ; parmi les décédés, la médiane d’OS à partir du début du traitement par immunothérapie est de 21±1,8 mois.

Conclusion

À l’instauration d’une immunothérapie en 2e ligne ou plus, le quart des patients présentent une survie supérieure à 18 mois. Une analyse plus complète des facteurs prédictifs de longue survie sera disponible au moment du CPLF.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A115 - janvier 2019 Retour au numéro
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